Genève

Chaussée des Pâquis éventrée, Frédérique Perler dans la tourmente

28.06.2022 11h51 Rédaction

Frédérique Perler Frédérique Perler

Frédérique Perler aurait donné son assentiment oral à l'action de démolition de la chaussée par actif-trafiC aux Pâquis. Ces négociations auraient eu pour but d’écarter tout danger, notamment vis-à-vis des canalisations d’eau de gaz ou des circuits électriques. 

Une nouvelle Genferei, révélée hier en soirée par nos confrères de RTS Radio, alors que les élus de la ville étaient en pleine séance du Conseil municipal. La magistrate Frédérique Perler, en charge de l’aménagement, aurait été mise au courant de l’action illégale de dégrappage de la chaussée aux Pâquis. Une opération menée par le groupe actif-trafiC et l'association des habitant.e.s des Pâquis (SURVAP), destinée à remplacer des places de parking bitumées par un jardin participatif. Les services de l’élue verte auraient été consultés par l’association. Ensemble, ils auraient discuté des contours de l’opération et même donné leur accord. Frédérique Perler aurait même donné son assentiment oral selon les sources de la RTS. Ces négociations auraient eu pour but d’écarter tout danger, notamment vis-à-vis des canalisations d’eau, de gaz ou des circuits électriques. 

La magistrate garde le silence

De son côté, Frédérique Perler se refuse à tout commentaire avant la séance du Conseil administratif de demain matin. On rappelle qu’une plainte a été déposée par la ville de Genève contre cette action illégale. Elle pourrait être retirée par l’Exécutif. Les rebondissements dans cette affaire feront l’objet d’une communication collégiale dans la foulée.

La droite fait front contre Frédérique Perler

Le PLR et dans son sillage l’UDC et le MCG appellent à la démission de la magistrate, si les faits sont avérés. Le Centre ne va pas aussi loin. Néanmoins, tous les quatre demandent des explications de la part de Frédérique Perler. Ils exigent également que la plainte pénale soit maintenue quel que soit le positionnement du Conseil administratif demain pour faire toute la lumière sur cette affaire. 

La gauche embarrassée

Les Verts refusent de se prononcer avant que le Conseil administratif ne se soit positionné. La coprésidente du PS Ville de Genève Joëlle Bertossa demande que la plainte soit d'abord retirée, tout en exigeant des explications de la part du Conseil administratif.

Enfin, la cheffe de groupe d’Ensemble à Gauche Brigitte Studer refuse de se positionner sur les faits reprochés à Frédérique Perler. Pour son parti, le réel enjeu est le changement climatique. Elle reproche la lenteur de l'action gouvernementale en la matière et voit ce type d’actions comme une incitation à aller plus vite et plus loin.

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