Bitume dégradé: Frédérique Perler assume des erreurs d'appréciation
Suite au dégrappage du bitume, le Conseil administratif a décidé de retirer sa plainte.
Au surlendemain des révélations de la RTS sur une complicité présumée entre Frédérique Perler et les activistes, le Conseil administratif de la Ville de Genève a donné sa position sur l’affaire. Le communiqué précise: «Il s’avère que des erreurs d’appréciation, dont la magistrate assume la responsabilité, ont pu laisser penser aux associations Actif-TrafiC et Survap qu’elles avaient obtenu l’assentiment de la Ville de Genève.» Dès lors, la majorité du Conseil administratif a décidé de retirer la plainte.
Les contribuables ne payeront pas
Le Conseil administratif a décidé de faire appel un magistrat de l’ordre judiciaire, à la retraite, pour «faire toute la lumière sur le déroulement des faits». Les conclusions du rapport permettront de déterminer qui prendra en charge le montant du préjudice. Le Conseil administratif affirme «que les contribuables ne supporteront pas les coûts de réparation des dégâts».
Du blâme à la révocation
Le communiqué indique également que «le Conseil administratif prendra toutes les mesures qui s’imposent», en fonctions des conclusions du magistrat externe mandaté. Est-ce à dire que la magistrate doit-être sanctionnée ? Le chef de groupe des Verts au municipal, Matthias Erhart préfère attendre: «Nous attendons les conclusions du rapport. Madame Perler continue à assumer ses charges car sa responsabilité n'est pas mise en cause. Tout ce qui va plus loin que ce qui a été communiqué est un peu précipité pour le moment».
L’autorité de surveillance des communes, le Safco, s’est saisi du dossier et va demander des éclaircissements. Il pourra transmettre ces éléments au Conseil d’Etat qui décidera ou non d’une procédure disciplinaire. Selon la loi, celle-ci peut aller du blâme, à la révocation.
Enfin, d’après nos informations, une séance extraordinaire du Conseil municipal est agendée le 5 juillet prochain, à 17h30.
Les faits
La magistrate Frédérique Perler, en charge de l’aménagement, aurait été mise au courant de l’action illégale de dégrappage de la chaussée aux Pâquis. Une opération menée par le groupe actif-trafiC et l'association des habitant.e.s des Pâquis (SURVAP), destinée à remplacer des places de parking bitumées par un jardin participatif. Les services de l’élue verte auraient été consultés par l’association. Ensemble, ils auraient discuté des contours de l’opération et même donné leur accord. Frédérique Perler aurait même donné son assentiment oral selon les sources de la RTS. Ces négociations auraient eu pour but d’écarter tout danger, notamment vis-à-vis des canalisations d’eau, de gaz ou des circuits électriques.