Genève

Le conflit entre Smood et Migros prend une tournure politique

06.07.2022 17h50 Gilles MIELOT

redac

Le conflit entre les salariés de Smood et Migros l'un des actionnaires se poursuit et prend une tournure politique. Ce midi, la gauche et Unia ont tenté le dialogue avec la direction du géant orange sans succès.

Une précarisation galopante, une CCT signée à la va-vite par Syndicom, et des salariés lésés et mis sous pression par Smood. Des méthodes de voyous selon la gauche qui entre dans le jeu du conflit social. Faute de rendez-vous, une lettre a été déposée au siège de Migros, actionnaire et client de Smood.  Mi-mai, une convention collective de travail a été signée entre l’entreprise et Syndicom.

Le texte garantit notamment aux livreurs de la société un salaire horaire minimum de 23 francs, un supplément de 5% le dimanche et au moins quatre heures de travail par semaine, mais loin de la réalité pour de nombreux coursiers. Une CCT qui exclut les salariés de Simple Pay, un sous-traitant de smood. Unia dénonce de son côté une CCT bâclée par Syndicom. La CCT dénoncée est censée entrer en vigueur le 1er octobre prochain. D’ici là, Unia et la gauche appellent Migros à jouer les arbitres et promettent de poursuivre les mouvements de contestation.

Syndicom nous a répondu en soirée par mail, voici leur communiqué :

«Nous recommandons de lire la CCT en détail. Le « Comité de soutien » ne semble pas être au courant des champs d'application des différentes conventions collectives en vigueur. Nous sommes d'accord que les problèmes les plus importants se posent chez Simple Pay. Malheureusement, syndicom ne participe pas à la CCT « Location de services ». Celui-ci détermine les conditions de travail des employés de Simple Pay. C’est une CCT qu’a signé Unia et Syna, ensemble avec l’association patronale Swissstaffing, qui n’est pas appliquée. C'est un danger pour le secteur de la logistique, dont syndicom est responsable. Nous n’avons à ce jour toujours pas été contactés par les livreurs qui ont manifesté, ni par le Comité de soutien. Nous sommes évidemment ouverts au dialogue et nous aimerions leur expliquer la situation. Nous nous opposons cependant à ce que les intérêts des employés soient utilisés pour des campagnes électorales.»