Genève

Les taxis ne veulent plus de Fabienne Fischer

06.07.2022 17h52 Martin Esposito

Les chauffeurs de taxi ont manifesté cet après-midi pour demander la reprise du dossier Uber par le Conseil d'État. Ils estiment que Fabienne Fischer n'est pas compétente.

La colère ne retombe pas. Les taxis, rassemblés ce mercredi, veulent toujours le départ d’Uber de Genève mais aussi de la personne en charge du dossier. Fabienne Fischer est la cible des manifestants et les appels à la démission se succèdent. Pour les milieux professionnels des taxis genevois, il y a une rupture de confiance avec la conseillère d'État.

Poggia accueilli en rock star

Une lettre, adressée à Mauro Poggia, demande au Conseil d'État de reprendre le dossier en main. Le courrier n'est pas encore arrivé aux mains du président de l'exécutif genevois que ce dernier a déjà statué. Le Conseil d'État doit suivre de près le dossier, tout en soutenant Fabienne Fischer.

Quelques minutes après le point de presse du Conseil d'État, Mauro Poggia sort de l'hôtel de Ville pour s'offrir un bain de foule. Les manifestants changent d'attitude, scandent le nom du magistrat. Ce dernier échange avec les représentants des groupes. Il assure, face à eux, que l'arrêt du Tribunal Fédéral sera appliqué. Mais pas question de tacler sa collègue dans le dos.

Les réponses du Conseil d'État sont désormais attendues par les taxis genevois qui doivent à nouveau manifester la semaine prochaine.

Des taxis en colère, mais aussi du mécontentement du côté des chauffeurs Uber

Uber avait promis de régler la période du 3 au 17 juin, période durant laquelle l'application Uber avait été suspendue. Un règlement de salaire était prévu via sa filiale MITC à ses chauffeurs au prorata de ce qu'ils ont gagné ces douze derniers mois. Certains ont reçu des montants dérisoires, comme Philippe Freizer, ancien chauffeur VTC. Aujourd'hui en recherche d'emploi puisqu'il a refusé les conditions de MITC. Il s'attendait à recevoir 2140 francs net, il n'en a touché que 782. Il dit avoir contesté.

Les chauffeurs Uber rencontraient cet après-midi les syndicats SIT et Unia. Ils sont actuellement tous devant la chambre collective des relations de travail. Durant cette procédure, c'est silence radio et toute action interdite.