Genève

Les syndicats des chauffeurs Uber mettent la pression sur l'Etat

13.07.2022 11h44 Rédaction / ATS

manif uber

À Genève, le dossier Uber est loin d'être clos. Rien n'a vraiment changé au bout du lac, malgré l'arrêt du Tribunal fédéral qui considère les chauffeurs de la multinationale comme des salariés et Uber comme un exploitant d'entreprise de transport, ont constaté mercredi les syndicats Unia et SIT. Ces derniers réclament maintenant de l'Etat qu'il fasse respecter la loi.

La procédure de conciliation qui avait été initiée par le département de l'économie et de l'emploi (DEE) auprès de la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) a échoué, ont indiqué les deux syndicats devant les médias. L'heure est maintenant à la mobilisation du côté des chauffeurs syndiqués.

Un règlement fédéral doit s'appliquer

"L'autorité étatique doit reprendre le contrôle", a ajouté Umberto Bandiera. Le secrétaire syndical du SIT a rappelé l'existence d'un jugement fédéral "qu'il faut maintenant faire appliquer". Car aujourd'hui, malgré l'arrêt du TF, Uber n'a pas modifié son modèle. Les risques économiques sont toujours supportés par les chauffeurs.

Le DEE avait bien passé le mois dernier un accord avec Uber afin que l'entreprise puisse reprendre ses activités à Genève à la suite de l'arrêt du TF. Cet accord a conduit la multinationale à transférer les chauffeurs qui obtenaient des courses grâce à son application à une société tierce partenaire (MITC Mobility SA).

Uber fait connaître sa position suite au rassemblement du jour. Dans un communiqué, Jean-Pascal Aribot, directeur Uber Suisse indique: « Nous avons fait de notre mieux pour participer de manière constructive aux réunions de la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) et pour trouver un terrain d'entente avec toutes les parties concernées. Nous sommes également contents de constater que, contrairement à ce que prétendent les syndicats et une minorité de chauffeurs, la majorité des chauffeurs au même titre que la CRCT étaient satisfaits de nos efforts. Nous continuerons à travailler avec l’Etat de Genève, les chauffeurs et les autres parties prenantes pour trouver des moyens d'avancer ensemble à Genève.»