Les Verts veulent anticiper les pénuries d'énergie de cet hiver

Les craintes de pénurie d’énergie cet hiver en Suisse sont prégnantes. La Confédération planche sur des scénarios. Les Vert-e-s ont déposé des motions au National et au Grand Conseil pour tenter d’anticiper. 

La presse alémanique du week-end révélait une possible fermetures de certains supermarchés cet hiver, pour permettre des économies d’énergie et éviter les coupures. La présidente des Vert-e-s genevois s’y ai montré plutôt favorable. Delphine Klopfenstein Broggini: «On doit réussir à économiser l’énergie. Au delà des magasins alimentaires, l’idée de fermer des centres commerciaux est une idée sur laquelle réfléchir.» Les pénuries viennent principalement de la guerre en Ukraine. 

Taxe CO2 et réglage de chauffage 

Les Vert-e-s ont fait parvenir plusieurs textes au niveau national et cantonal pour tenter d’économiser 15% d’énergie, ce qui devrait permettre de passer l’hiver sans crise. « Ce sont des mesures très simples car c’est une lutte contre le gaspillage. Par exemple on ne demande pas de rénovation de chaudières, mais une optimisation. »

Parmi les propositions, une refonte de la taxe Co2 ou le réglage des chaudières: « il faut pousser les propriétaires à mettre en place des mesures d’économie d’énergie. Le propriétaire n’est pas poussé aujourd’hui à le faire car ce n’est pas lui qui paye la taxe CO2. Et les locataires n’ont aucune main sur le système de chauffage. Avec ce que nous proposons, on pousse les propriétaires à mettre en place des mesures pour leurs immeubles. Et les locataires à avoir un comportement vertueux grâce au compteur individuel. Beaucoup de locataires se plaignent de logements trop chauffés et doivent même ouvrir les fenêtres l’hiver. On ne parle pas de mettre des anoraks dans les logements» précise la conseillère nationale.

Éclairage à la bougie ? 

Le scénario d’un éclairage à la bougie en Suisse pendant un temps n’est pas exclu. Mais une crise pourrait-elle avoir ses vertus pour la prise de conscience ? « C’est toujours dangereux d’aller si loin. La claque, on l’a déjà aujourd’hui. Les 40 degrés, nous les avons maintenant et c’est la conséquence du manque d’anticipation. »