L'accord avec Uber est reconduit
Fabienne Fischer
Nouveau rebondissement dans le dossier Uber: la multinationale et les syndicats se sont mis d’accord sur un calendrier de négociations.
Il aura fallu deux séances de négociation tripartites entre Uber, les syndicats et l’État. Les discussions se sont terminées tard hier soir, avec plusieurs résultats: d’abord, la suspension de l’interdiction d’activité d’Uber est prolongée jusqu’au 15 octobre. En clair, la société pourra poursuivre ses activités dans le canton.
Uber paiera plusieurs millions
En échange, l’entreprise a donné des garanties claires à l’État: elle va verser une prime de transfert de 930'000 francs. Tous les chauffeurs actifs depuis au moins 6 mois sur la plateforme pourront en bénéficier. Au total, ils sont environ 800. Uber s’est aussi engagé à verser 5 millions de suretés d’ici à fin août. Il s’agit d’une garantie pour les arriérés dus aux chauffeurs. Un point crucial, selon Fabienne Fischer, conseillère d'État en charge de l'économie et de l'emploi: «Les arriérés dus aux chauffeurs constituent l’élément le plus important du dossier car ils peuvent remonter à plusieurs années. Cette question sera traitée au mois d’août».
«La question du temps de travail et le paiement des frais seront les deux questions centrales du nouveau modèle»
Maintenant, deux commissions techniques tripartites vont poursuivre les négociations. L’une doit régler le mode de calculs des arriérés dus aux chauffeurs. L’autre est chargée de travailler sur le modèle de contrat des chauffeurs Uber. La Conseillère d’État précise: «Le DDE n’a validé à ce stade aucun modèle concernant le modèle du contrat des chauffeurs».