Genève

Un journaliste de «Vigousse» condamné pour diffamation

10.08.2022 11h06 Rédaction

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Jean-Luc Wenger a été condamné par la justice vaudoise suite à un article visant Christian Séchaud, secrétaire général et directeur de l'administration à Versoix.

«Entre-soi à Versoix», l'article de Jean-Luc Wenger publié dans le «Vigousse» du 3 septembre dernier a été jugé diffamatoire, selon la justice vaudoise. Christian Séchaud, Secrétaire général et Directeur de l’administration de la Ville de Versoix, visé par ce papier et représenté par Me Nicolas Capt, avait porté plainte dès le lendemain de la parution. D'après la décision de justice que s'est procurée Léman Bleu, le procureur vaudois en charge de l'affaire affirme que «l’article n’avait assurément d’autre finalité que de faire apparaitre Christian Séchaud comme une personne peu fiable et malhonnête». Le Ministère public a également relevé que le journaliste «n’avait pu apporter la preuve d’aucune allégation attentatoire à l’honneur».

Rappel des faits: Il faut remonter au 3 septembre 2021, jour où l’article intitulé: «Entre-soi à Versoix» est publié dans le journal satirique Vigousse. Son auteur, Jean-Luc Wenger a récolté des témoignages anonymes qui relatent un certain mal-être au sein de l’administration de la commune de Versoix. L’article met à mal le secrétaire général de la commune Christian Séchaud en lui reprochant de «faire régner la terreur». La plume de Jean-Luc Wenger mentionne aussi du «harcèlement psychologique» sur des employés. Des déclarations qui ont valu une plainte pénale à l’encontre du journaliste toujours en septembre 2021. Cet article avait mis le feu aux poudres puisque d’autres écrits sur la commune de Versoix sont parus dans les mois suivants, venant en quelques sortes envenimé la situation dans sa globalité entre le journal Vigousse et la Ville de Versoix.

Recours annoncé

Reconnu coupable le 4 août dernier, Jean-Luc Wenger a été condamné à une amende de CHF 400.-, 40 jours-amende en sursis et au règlement des frais de procédure chiffrés à CHF 200.-. Le journaliste et son avocat Me Charles Poncet ont d'ores et déjà confirmé à Léman Bleu l'intention de faire opposition. Quant à la partie plaignante, elle se dit «sereine». A noter que cette dernière peut faire valoir ses prétentions pécuniaires, estimées à CHF 20'000.-, devant le juge civil.