Genève

L’Afghanistan, de nouveau un repère de terroristes ?

15.08.2022 17h13 Denis PALMA

rédaction

Le régime Taliban commémore aujourd’hui la reprise en main de l’Afghanistan il y a un an.  Depuis Genève, certains membres de la communauté Afghane dénoncent les dérives du régime en place contre les droits des femmes, les médias et les libertés fondamentales. Elle pointe aussi du doigt l’indifférence de la communauté internationale. 

Les droits des femmes sont bafoués

Dans les vitrines des magasins de Kaboul, les visages des mannequins féminins ont été retirés, effacé du quotidien de la population. Depuis Genève un an après la prise de Kaboul par les Talibans, ce type de scène inquiète la communauté Afghane, à l’instar de cet ancien professeur d’Université à Kaboul aujourd’hui directeur d’un établissement universitaire privé à Genève. Malgré les promesses du nouveau régime, les droits des femmes sont bafoués. "Les femmes deviennent de moins en moins importantes alors qu'elles représentent 55% de la société afghane. Aujourd'hui, elles sont absentes au niveau politique, économique, social et les écoles sont fermées, raconte Djawed Sangdel directeur de la Swiss UMEF University.  

"Il faut des sanctions à l’égard du pouvoir Taliban"

Ce qui choque aussi cet universitaire d’origine Afghane, c’est l’absence de réaction de la communauté internationale. Il réclame des sanctions à l’égard du pouvoir Taliban. "Je pense qu'il y a une trahison de la communauté internationale qui a été présente depuis 20 ans dans le pays avec des promesses de liberté et de droits individuels. Et tout d'un coup, tout le monde à abandonner l'Afgahnistan. Si la communauté internationale veut de nouveau s'impliquer, il faut conseiller, voir sanctionner les talibans pourqu'ils agissent comme un véritable gouvernement reconnu régionalement et internationalement", argumente-t-il.  

 L’Afghanistan, un repère de terroristes ?  

Djawed Sangdel ne voit pas l’avenir de son pays avec beaucoup d’optimisme. Dans le contexte politique et économique actuel, Il craint même le pire: voir l’Afghanistan redevenir un repère de terroristes.