Genève

Aucune marge de manoeuvre dans l'enseignement spécialisé

18.08.2022 16h54 Ats et rédaction

A Genève, la croissance des effectifs scolaires se poursuit avec plus de 80'000 élèves qui vont reprendre le chemin de l'école lundi. La pression est forte dans l'enseignement spécialisé où il n'y a 'aucune marge de manoeuvre' pour la suite de l'année scolaire.

Comme les années précédentes : les effectifs d’élèves sont en augmentation constante. Tout degré confondu, ils seront 80' 000 jeunes cette année, soit 905 de plus qu’il y a 1 an. 
Ces chiffres ne comptabilisent pas les réfugiés originaires d’Ukraine. Fin juin, 544 élèves ukrainiens étaient inscrits dans l’enseignement genevois. Un chiffre en dessous des estimations. Mais avec la forte instabilité dans cette zone de conflit, le DIP se prépare à une poursuite des arrivées de réfugiés cet automne et hiver. « Nous avons décidé de mettre des postes dans les écoles où les élèves sont en immersion détaille Anne-Emery Torracinta. Globalement, nous avons les moyens en termes d’encadrement, mais le défi est de savoir où mettre ces moyens, car nous ne savons pas à l’avance où se trouveront ces enfants. » 

Enseignement spécialisé sous tension 

Le nombre d’élèves avec des besoins spécifiques, notamment des troubles du spectre autistique, ou des troubles du langage, est lui aussi en forte augmentation cette année. (+127 hors Ukraine). 

'On arrive malgré tout à effectuer une rentrée correcte', a relevé jeudi devant les médias Anne Emery-Torracinta, cheffe du Département de l'instruction publique. Dès lundi, 2218 élèves feront leur rentrée dans le secteur de l'enseignement spécialisé, soit une hausse de 6% par rapport à l'année précédente.

Au total, 121 nouvelles places d'enseignement spécialisé ont été créées, a ajouté la conseillère d'Etat. La quasi-totalité des demandes a trouvé une réponse, a-t-elle ajouté. Une dizaine de situations d'élèves annoncées récemment sont toutefois en attente. Le début de l'année est ainsi assuré, mais 'il n'y a pas de marge de manoeuvre pour la suite', s'inquiète Mme Emery-Torracinta.


« Innovations pédagogiques » 

Parmi les nouveautés de cette rentrée : le nouveau calendrier des vacances, le renforcement de l’éducation numérique, mais aussi un passage à une année séparée en 2 semestres et non plus en 3 trimestres, à l’école primaire. Une « innovation pédagogique » voulue pour laisser plus de souplesse dans les petites sections. « C’est une nouvelle approche issue du terrain, de l’expérience des autres cantons et du dialogue avec tous les acteurs, et les parents » précise la Conseillère d’Etat. Exit aussi la division dès la 5P entre Francais I et II, pour s'aligner avec les autres cantons romands