Genève

Le salon de l'auto annulé pour la 4ème année consécutive

19.08.2022 17h18 Gilles MIELOT

salon auto

L’annulation du salon de l’auto à Genève prévu du 14 au 19 février 2023 est un coup dur pour les acteurs économiques du canton. Le salon sera présent à Doha en novembre 2023 et son retour à Genève dans le futur est hypothétique.

Peu de candidats chez les constructeurs, frileux avec la crise et l’incertitude économique persistante, les organisateurs du salon genevois ont donc préféré ne pas prendre de risque. Le salon 2023 est donc annulé, une mauvaise nouvelle pour l’économie du canton qui perd jusqu’à 250 millions de retombées. Pour Fabienne Fischer, en charge de l'économie cantonale, "l'annulation d'un salon n'est jamais une bonne nouvelle mais Palexpo n'a pas attendu et a renforcé l'organisation d'autres manifestations".

Pour les hôteliers qui sont les principaux bénéficiaires des retombées économiques liées au salon, le coup est rude. Gilles Rangon, président des hôteliers genevois indique que des collègues craignent des pertes allant jusqu'à 12% du chiffre d'affaires.

Genève, mais aussi Palexpo perd donc sa principale manifestation pour la 4ème année consécutive.

Pour Claude Membrez, directeur de Palexpo, le salon de l'auto représentait dans les belles années un tiers de l'activité de la halle d'exposition. "Ca laisse un trou dans notre activité, mais je suis confiant dans l'avenir" indique t'il.

Le salon de Genève qui a noué un partenariat d’image mais surtout financier avec Doha au Qatar pour compenser les pertes subies après deux annulations à cause du covid reviendra t-il dans la cité de Calvin ? Les organisateurs l’espèrent, mais rien n’est moins sûr. Pour Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, tous les acteurs concernés doivent unir leurs efforts pour maintenir l'attractivité du salon de l'auto à Genève, "mais la seule certitude c'est qu'il n'y en a pas".

Le Qatar qui bénéficiera donc de l’expérience genevoise en novembre 2023 pourrait bien, compte tenu de ses moyens, faire passer l’envie aux constructeurs de se rendre au bout du lac en alternance chaque année.