Face à la pénurie Guy Parmelin appelle à ne pas dramatiser

Face au risque de pénurie d’électricité cet hiver, et à l’inquiétude des milieux économiques, le Conseil fédéral a réagi ce matin. Le ministre de l’économie Guy Parmelin appelle à ne pas dramatiser la situation. Il indique que le gouvernement va communiquer ces prochaines semaines. Une prise de position tardive, qui ne rassure pas.

Fustigé pour une absence de directives et un manque d’anticipation, le Conseil fédéral ne rassure qu’à moitié. La crise de l’énergie, à cause du conflit ukrainien mais aussi et surtout de la sécheresse a déjà des effets sur les marchés.

Le prix de l’électricité s’envole, et la pénurie menace au cœur de l’hiver. La Suisse est dépendante de l’étranger durant la saison froide parce que les barrages produisent moins, et nos voisins seront moins enclins à nous vendre un produit déjà rare chez eux. "On l'a vu lors de la crise des masques, à un moment donné, c'est chacun pour soi" indique Guy Parmelin qui appelle d'ores et déjà à faire des économies d'énergie.

Des mesures de bon sens, mais qui ne suffisent pas à rassurer les milieux économiques.

Pour Blaise Matthey directeur général Fédération des Entreprises Romandes Genève, "toute la question est de savoir ce que l'on peut anticiper maintenant, il faudra que l'on ait plus de renseignements pour savoir si l'on doit être inquiet ou rassuré".

Une situation inédite à laquelle on s’attend mais qui reste difficilement prévisible dans son ampleur, sauf à regretter de ne pas avoir su anticiper. Pour Lisa Mazzone conseillère aux états Les Verts, "on peut déjà faire des économies d'énergie pour des questions de souveraineté nationale ou des questions climatiques et environnementales".

En attendant un plan détaillé, le Conseil fédéral recommande d’ores et déjà de jouer la carte de la sobriété en économisant l’énergie pour éviter un contingentement des restrictions dans le pays.