Augmentation des charges: les locataires face à un dilemme
La question de la hausse du prix des matières premières suscite encore des interrogations. Certaines régies ont même décidé d’augmenter les charges de leurs locataires. La raison : une hausse du coût de l’énergie qui pourrait intervenir ces prochains mois. Malgré un choc pour ces habitants, la loi donne raison à ces grandes entreprises.
Ces dernières semaines, certains locataires ont été surpris en ouvrant leur courrier. C'est le cas de Pascal, locataire chez Pilet & Renaud. En cause, une lettre mentionnant une augmentation des provisions mensuelles de charges.
Discussion entre régies
Après discussions, plusieurs régies ont décidé d’augmenter dès cet été ces charges au vu des hausses du prix des matières premières et des taxes d’environ 25%. Et comme bons nombres de citoyens, Pascal reste sceptique. Christian Dandrès, avocat et membre du comité de l’Asloca, recommande toutefois d’accepter cette augmentation qui, à terme, concernera tous les locataires. Les charges rétribuées peuvent cependant être vérifiées dans le détail auprès des bailleurs.
D’ici la fin 2022, les 80% de locataires que compte la ville de Genève recevront la même missive que Pascal. À terme, toutes les régies du canton seront amenées à répercuter ces coûts. Avec des retraites qui sont moindres, et une augmentation des charges, ce sont les personnes âgées qui souffriront le plus dans cette histoire.
Membre de la direction de la régie Pilet & Renaud, Diane Barbier-Mueller réagit à cette hausse des acomptes pour les locataires.
«C’est une anticipation pour les locataires, pour éviter de se retrouver au mois de décembre et janvier avec une explosion des coûts», explique-t-elle, en rappelant que les personnes concernées sont libres de payer cet acompte-là ou de continuer à payer le montant initial prévu.
«C’est une répercussion qui s’observe partout»
Diane Barbier-Mueller justifie la hausse des acomptes: «ce ne sont pas les regies qui ont décidé de majorer leurs prestations, ce sont les coûts qui ont explosé». La solution de réduction du chauffage de plusieurs degrés pour limiter la hausse des dépenses paraît de plus en plus envisageable: «En tant que régie, nous préconisons cette mesure».