Genève

Super Rider, la nouvelle application gérée par les chauffeurs

23.08.2022 18h04 Denis PALMA

rédaction

Depuis quelques jours, une nouvelle application concurrente d’Uber est officiellement autorisée à Genève. Son nom : Super Rider. Sa particularité : elle a été lancée par une coopérative de chauffeurs VTC. Ils fixent eux-mêmes le prix de courses. 170 chauffeurs sont déjà actifs sur l’application. 

Premier jour et première course pour Chérif sur Super Rider. Après sept ans de labeur chez Uber, ce chauffeur indépendant a tiré la prise. Il croit dans cette nouvelle application: «je suis au chômage alors je me dis que ce projet est bon pour nous, alors pourquoi pas», explique le chauffeur. Sa cliente se rend à Carouge. Elle a choisi Super Rider par défiance vis-à-vis d’Uber : «c’est de l’exploitation humaine. Je ne trouve pas correct qu’ils s’en mettent plein les poches et que les conducteurs ne touchent pas grand-chose», raconte l’utilisatrice.     

Chez super Rider, le prix de la course est fixe

Chez Super Rider, le prix de la course est fixe : 1,70 chf le kilomètre jusqu’à 3 chf pour un véhicule de luxe. Ces prix sont décidés par des chauffeurs VTC regroupés dans une société coopérative. Ils sont déjà 500 à en faire partie. « La décision du Tribunal Fédéral qui considère les chauffeurs Uber comme des salariés, a été le point de départ du projet », explique Salou Ndiaye, vice-président du collectif de chauffeurs.  

Les chauffeurs touchent 100 % de chaque course

L’application est gérée par les chauffeurs eux-mêmes. Avec Super Rider les chauffeurs touchent 100 % de chaque course. «C’est eux qui décident de leurs prix qui sont d'ailleurs arrêtés par les chauffeurs à main levée en assemblée. Ils décident aussi de leurs horaires. Super Rider n’impose rien aux chauffeurs», assure Sarah Hamdan, directrice communication marketing de Super Rider.  

Développement vers d’autres cantons 

Pour faire fonctionner l’application, 10% de frais supplémentaires sont facturés au client. «Les prix  sont alignés sur ceux de la concurrence» assure Super Rider. L’application génère en moyenne quarante courses par jour. Pour être viable, elle devra en cumuler au moins mille avant d’envisager un éventuel développement dans d’autres cantons.