Un exercice de feu dans la forêt d'Aire-la-ville
Cet après-midi les autorités ont procédé à un test grandeur nature de feu en forêt. Les forestiers cantonaux et les pompiers du Service Incendie et Secours ont mis en place différents scénarios de départ d’incendie pour observer la réaction de la zone boisée. Objectif: affiner les mesures à adopter en fonction du cadre végétal.
Craquer une allumette pour faire son feu en zone boisée, c’est interdit par la Confédération. Le canton de Genève étant actuellement avec un indice de danger incendie de 4 sur 5, vu la sècheresse. Ce geste bénéficie cependant cet après-midi d’une dérogation exceptionnelle, pour un exercice de feu en forêt mené par l’Etat et les pompiers.
«Nous, au niveau du canton, nous devons décider quelles mesures prendre. Par rapport à cet indice, il est important de comprendre comment la végétation risque de prendre feu, dans différentes conditions. Car on sait que la température, la vitesse du vent, l'humidité, influencent beaucoup... mais aussi le type de végétation!» précise Patrik Fouvy, directeur du service du paysage et des forêts au Département du Territoire.
Simulation grandeur nature
Nous sommes ici dans l’une des forêts les plus sensibles aux feux, à Aire-la-Ville. Un terrain propice à ce test grandeur nature. Il est par ailleurs le premier du genre, en collaboration avec les pompiers professionnels genevois du SIS et une équipe de confrères de Haute-Savoie.
La zone forestière est préparée pour cet exercice. Plusieurs scénarios sont mis en place pour simuler différents départs de feu. «L'objectif est de mettre en situation des gens qui vont en forêt, sur des places de pique-nique aménagées ou non, qui lâchent une allumette ou laissent aller des braises suite à un barbecue, ou encore mettent le feu à un tas de branche. L'idée c'est de voir comment la végétation réagit, selon ces trois scénarios, voir si des mesures d'interdictions sont alors adaptées ou non», détaille le technicien forestier Sébastien Carini.
Le résultat de ces tests permettra de mieux calibrer le critère des alertes et préciser les comportements à adopter en matière de risque d’incendie.