118 chambres pour SDF à Plan-les-Ouates
L’hospice général propose depuis le début de l’année à Plan-les-Ouates plus d’une centaine de logements temporaires à des personnes sans domicile. Située dans un futur hôtel, la résidence Alto offre également un accompagnement social ciblé. Ce projet marque un tournant dans la politique de l’institution.
Un bâtiment flambant neuf de sept étages
Dans trois ans, un bâtiment flambant neuf de 7 étages deviendra un hôtel de la zone industrielle de Plan-les-Ouates. En attendant la fin des chantiers dans le quartier, son propriétaire a conclu un partenariat avec l’hospice général. Provisoirement donc, 118 chambres individuelles et plusieurs espaces communs sont proposés à des bénéficiaires de l’hospice sans logement.
«On dirait une coopérative d’habitation»
François vit dans l’une de ces chambres depuis un mois. Il a dû quitter son appartement après s’être séparé de sa femme. Cette solution de logement lui a permis, dit-il, «d'absorber le choc de la séparation» tout en continuant à accueillir sa fille. «On peut accueillir les enfants de manière assez normale. Il y a des espaces communs qui sont très agréables, voire même des activités, des séances de cinéma aussi pour les enfants. On dirait une coopérative d’habitation», témoigne le quarantenaire.
Deux assistantes sociales présentes tous les jours
La résidence Alto propose beaucoup plus que des chambres. Tous les jours, deux assistantes sociales accompagnent les bénéficiaires de l’hospice dans leurs recherches de logement. «Nous sommes là tous les jours du lundi au vendredi. Nous faisons un suivi avec eux auprès des régies publiques ainsi que toutes les démarches administratives indispensables pour obtenir un logement», explique Sylvie Meyer intervenante sociale de l’Hospice général. Et cet encadrement paye : sur 166 entrées à la résidence Alto depuis le début de l’année, 24 bénéficiaires ont décroché un logement durable.
Un changement de paradigme dans la politique du logement d’urgence
Ce projet marque un changement de paradigme dans la politique du logement d’urgence de l’hospice général lancé en 2014. Politique qui veut diminuer progressivement les placements dans les hôtels du canton. « L’accompagnement sur les lieux d’hébergement a fait ses preuves», soutient Leila Badiss responsable de l’unité logement de l’Hospice Général.
Coût pour l’hospice : 1,5 million de francs par an
La durée de résidence est limitée ici à 6 mois. Coût pour l’hospice 1,5 million de francs par an. Mais ce projet en amène d'autres : l’hospice Général a ouvert en juin un nouvel immeuble de 75 places du même type à la jonction ainsi qu’une autre structure à Carouge.