Les HUG prêts pour faire face aux pénuries
Les HUG sont prêts à faire face à une éventuelle pénurie d’énergie cet hiver. Les hôpitaux, organes vitaux, font partie des établissements essentiels qui seront préservés en cas de délestage. Mais même en cas de blackout, l’hôpital cantonal peut tenir plusieurs semaines en autonomie.
C'est la centrale thermique des HUG. Une centrale qui utilise le gaz pour alimenter en chaleur, eau chaude et vapeur le site de Cluse-Roseraie. Une eau chauffée à 170 degrés pour éviter les déperditions dans les kilomètres de canalisations des HUG. En cas de défaillance technique, de pénurie ou à la demande des autorités, cette centrale au gaz peut basculer sur le fioul. Les HUG ont un peu plus de deux millions de litres en stock, de quoi tenir sur la durée.
«On peut tenir six à huit semaines avec un hiver rude, mais en fonction des températures cela peut aller jusqu'à trois mois avec un hiver doux», indique Pierre-André Zuber, chef maintenance et exploitation des HUG.
Consommation de 18'300 ménages
Commuter du gaz au mazout, des tests sont réalisés plusieurs fois par an pour tester le système. Si la thermie est assurée, c’est l’électricité qui est plus problématique. La consommation annuelle des HUG est d’environ 55GWh soit l’équivalent d’environ 18’300 ménages.
L’hôpital a sécurisé les zones vitales. En cas de coupure, des batteries prennent le relais immédiatement. «Le temps que les groupes de secours se mettent en fonction durant une quinzaine de secondes, ce sont les batteries qui assurent la continuité», détaille Pierre-André Zuber.
Des batteries assurent la continuité pour une vingtaine de groupes de secours, ces groupes électrogènes alimentés au diesel. Chacun a sa citerne dédiée qui lui permet de tenir entre 30 et 40 heures avant d’être à nouveau remplie.
Vers une augmentation des coûts
Si le scénario pénurie est encore hypothétique, la seule certitude c’est l’augmentation des coûts. Pour Alain Kolly, directeur général adjoint des HUG, «les surcoûts sont évalués, une partie a été intégrée au budget, mais il va falloir voir avec l'État comment faire pour prendre en charge le surcoût final.»
Les HUG ont déjà commencé à faire des économies: de l’éclairage aux escalators qui ne fonctionnent que d’un côté. Au total, plus d’une cinquantaine de mesures sont prévues.