Genève

Mancy: Sandra Capeder souhaite voir «son honneur rétabli»

05.09.2022 17h24 Céline Argento

capeder

Le scandale du foyer pour enfants autistes de Mancy prend une nouvelle tournure. Sandra Capeder, l’ancienne directrice de l’Office qui chapeaute le foyer, demande à voir son honneur rétabli. Elle exige, avec son avocat Me Romain Jordan, que des documents soient rendus publics. Ils permettraient, selon eux, de comprendre pourquoi «un projecteur a été braqué sans raison sur la haut-fonctionnaire dès le début de l’affaire.» 

9h00 ce matin chez le préposé à la transparence de l’État. Autour de la table, une représentante du département de l’Instruction Publique, et Me Romain Jordan, représentant l’ancienne directrice de l’Office médico-pédagogique Sandra Capeder. L’objet de la médiation tourne autour de l’affaire Mancy. Plus précisément, ce qui est sorti dans la presse sur Sandra Capeder suite aux révélations de maltraitances dans ce foyer. Me Jordan: «Ma mandante s'est vue visée par les projecteurs dès le début de cette affaire alors qu'il n'y a pas l'ombre d'un reproche à formuler à son encontre».

SMS et WhatsApp demandés 

Une requête de transparence a été formulée en juillet. Car théoriquement, tous les documents de l’administration peuvent être demandés par tous les citoyens selon la loi LIPAD. L’ex-directrice sollicitait donc: «l’intégralité des échanges intervenus (quelle que soit la forme des échanges : papier, rencontre, email, relevé de téléphone, SMS WhatsApp etc) entre les agents publics du DIP et des médias ayant publié des articles de presse en lien avec l’OMP et en particulier Madame Sandra Capeder de septembre 2021 à nos jours»

«Dérouler la pelote»

Le DIP a refusé de transmettre ces documents, selon plusieurs exceptions de la loi. La médiation du jour a donc été demandée. Contacté, le DIP réitère son exigence de protection de la personnalité des collaborateurs notamment. Mais en quoi ces documents seraient utiles à Sandra Capeder? Difficile à dire, même pour Me Jordan qui veut surtout «dérouler la pelote». Impossible pour nous de savoir ce qu'il s’est dit durant la médiation ni si elle a formellement abouti, mais on sait qu'elle poursuit son cours suite à cet entretien. 

Guerre ouverte ?

Sandra Capeder avait déjà porté plainte contre Anne Emery-Torracinta pour atteinte à l’honneur. Une plainte classée sans suite en mai. Avec ce nouveau combat, est-ce une guerre ouverte engagée contre le DIP? «Aucunement» selon son avocat: «Ma mandante souhaite voir son honneur rétabli». 

Rappelons que Sandra Capeder a été nommée directrice de l’Office médico-pédagogique en 2018. Les faits de maltraitance au foyer se sont produits de 2019 à 2021. Elle était donc en poste au moment des faits. Tout comme la directrice du foyer Laurence Farge, qui s’est exprimée chez nos confrères du Temps et Heidi.news vendredi pour se défendre et défendre Sandra Capeder. Avec ces dernières actualités, le dossier semble être remis sur la table pour l’automne.