Cancer de l'ovaire: les HUG découvrent de nouveaux traitements
C’est le cancer qui provoque le plus de décès parmi les cancers gynécologiques. Celui des ovaires. En Suisse, 600 femmes en sont touchées chaque année et près de 70% des patientes en décèdent. Les chances de guérison restent encore minces à ce jour. Mais l’unité d’onco-gynécologie des HUG propose une expertise chirurgicale avancée ainsi que des traitements innovants pour lutter contre cette maladie particulièrement agressive.
PIPAC, cette technique innovante est désormais proposée aux patientes des HUG. Utilisée pour la 1ère fois en 2019, elle permet d’injecter directement les médicaments dans l’abdomen, là où se trouve les métastases. Dans le cas d’un cancer de l’ovaire, deux types de traitements sont proposés aux patientes. Une opération chirurgicale afin de retirer les tumeurs cancéreuses et une chimiothérapie. Ce nouveau traitement par aérosol permet d’administrer des doses dix fois inférieures à une chimiothérapie classique par intraveineuse.
Un médicament comme suite
Le traitement ne s’arrête pas. Après 4 mois et demi de chimiothérapie, les patientes bénéficient d’une analyse génétique de leurs tumeurs. Environ la moitié reçoit un traitement personnalisé. Avant cette médecine de précision, la plupart des patientes récidivaient dans les 18 mois. Aujourd’hui elles peuvent espérer rallonger leur vie de plusieurs années. Mais pour cette gynéco-oncologue, le combat est loin d’être terminé.
La recherche sur la résistance aux traitements fait l’objet de plusieurs programmes d’études, dont une en particulier. À travers le monde, 53 centres médicaux y participent. En Suisse, les HUG sont le seul centre à collaborer.