Genève

Le Conseil de la jeunesse de Genève est prêt à se faire entendre

19.09.2022 14h31

Le Conseil de la jeunesse de Genève est prêt à se faire entendre

Le Conseil de la jeunesse de Genève (CJGE), représenté de gauche à droite par Théo Cancela (président), Valentina Attanasio (vice-présidente) et Matteo Aïm (vice-président) est prêt livré ses préavis sur tous les sujets qui concernent les jeunes.

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Récemment constitué, le Conseil de la jeunesse de Genève veut faire résonner la voix des jeunes dans les instances politiques du canton. Ces 24 collégiens, apprentis, universitaires ou élèves du cycle, âgés de 14 à 21 ans, ont choisi de s'impliquer pour donner leurs avis sur les sujets qui leur tiennent à coeur.

La mobilité et les transports font partie des préoccupations principales de ces jeunes. Margaux, collégienne, estime que les transports publics, particulièrement en campagne, ne sont pas assez développés. Autre sujet central: la santé. Il manque de la prévention au sujet du suicide ou des automutilations, a relevé Luca, également collégien.

Les 24 membres du Conseil de la jeunesse de Genève (CJGE) qui se sont présentés lundi devant la presse ont été nommés par le Conseil d'Etat pour un mandat de deux ans. Au total, trente candidatures ont été déposées. Un chiffre peu élevé, qui peut s'expliquer par la longueur du mandat - deux ans - à un âge où il est difficile de se projeter aussi loin, a relevé l'une de ses membres.

L'engagement est aussi conséquent en termes de temps avec des séances plénières toutes les trois à quatre semaines ainsi que des réunions des commissions thématiques. Les membres du CJGE ont réparti le travail dans neuf groupes traitant d'écologie, d'enfance, de mobilité, de culture, de formation, de santé, de genre, d'économie et de sécurité publique.

Végétaliser

Cet organe consultatif a pour mission de donner des préavis sur les projets de loi ou des objets parlementaires. Il peut aussi formuler des propositions aux autorités. Son principe a été voté en 2019 par le Grand Conseil. Il a fallu quelques mois pour le mettre en place: la séance d'ouverture a eu lieu en mars dernier.

Depuis, le travail a été réparti. Les jeunes ont déjà pu se prononcer sur une large consultation voulue par le Conseil d'Etat sur les perspectives pour Genève en 2050. Ils ont notamment imaginé l'école idéale qui offre une large place à la végétation avec des potagers, des façades végétales et une mare.

Ils ont aussi pu proposer une image du boulevard Carl-Vogt en 2050. Les véhicules n'y trouvent plus leur place au profit d'une grande allée destinée aux piétons et à la mobilité douce. Un téléphérique permet des déplacements rapides. Autres enjeux intégrés dans cette vision: l'indépendance énergétique et l'autonomie alimentaire.

Apolitique

Quelques membres du CJGE sont déjà actifs dans des partis politiques. Mais ils ne préciseront pas lesquels, car le CJGE est apolitique. 'L'objectif est de faire avancer les choses pour notre future', a déclaré Théo Cancela, président du CJGE.

/ATS