Genève

Dégrappage de bitume: pas de sanction au département de Perler

19.09.2022 18h18 Lucie Hainaut

Frédérique Perler Frédérique Perler

Nouveau rebondissement dans l’affaire du dégrappage aux Pâquis: les collaborateurs impliqués ne seront pas sanctionnés. Frédérique Perler l’a annoncé par mail à l’ensemble de ses employés, selon la RTS. L’information surprend à droite.

«Les collaborateurs et collaboratrices impliqués dans cette affaire gardent toute ma confiance et mon soutien et […], de mon côté, il n’est pas question de sanctions». Ce sont les mots de Frédérique Perler: dans un mail envoyé le 31 août, l’élue revient sur ce qu’elle appelle «les suites de l’affaire du dégrappage». Elle a envoyé un message à ses 280 collaborateurs, selon la RTS qui s’est procuré le courriel.

Le message surprend le Président du Centre en Ville de Genève: «On a un communiqué de presse du 24 août qui nous dit que l’opportunité sera étudiée d’envisager ou non des mesures dans le département. En même temps le 31 août, il semblerait que la décision ait déjà été prise d’infliger aucune sanction. Tout en, d’un troisième côté, dire que des mesures à l’interne du département sont en cours les 5 et 6 septembre. Des questions se posent», note Alain Miserez.

«On n’a pas envie d’établir les véritables responsabilités»

Au MCG aussi, la nouvelle passe mal: «Il y a en tout cas une certaine confusion, il y a des choses qui ne sont pas claires. Est-ce qu’on veut établir les responsabilités ou pas? Le fait de dire d’ores et déjà qu’il n’y aura aucune sanction au sein du département montre qu’en tout cas au département on n’a pas envie d’établir les véritables responsabilités, ou alors on se rend compte que les responsabilités viennent de la conseillère administrative elle-même», tonne Daniel Sormanni, conseiller municipal MCG.

«Une fuite par essence est partielle et partiale»

Contactés, les Verts ne souhaitent pas s’exprimer. Ils se contentent de relever qu’il s’agit selon eux d’une affaire interne au département. Un point de vue que partage le PS: «Une fuite par essence est partielle et partiale. Il est évident qu’un certain nombre de consignes ont été données dans l’état-major du département, soit sous forme de mail soit par oral notamment, et je n’ai pas de commentaire à faire sur ce côté purement organisationnel de ce département» souligne François Mireval, coprésident du PS Ville de Genève.

Un rapport publié fin août souligne pourtant l’implication de certains employés du département, dont le collaborateur personnel de Frédérique Perler. Mais à ce jour, seules les associations qui ont organisé le dégrappage sont tenues responsables.