Genève

La Suisse attend toujours le vaccin contre la variole du singe

21.09.2022 17h35 Gilles MIELOT

redac

Il n’y a toujours pas de vaccins ni de médicaments contre la variole du singe en Suisse, un mois après les annonces de la Confédération. Alors que le pays a dépassé lundi la barre des 500 cas, le milieu médical s’inquiète du laxisme des autorités.

La variole du singe, des symptômes grippaux et des lésions de la peau, une maladie qui peut toucher tout le monde mais qui se limite pour l’instant à la communauté homosexuelle, un nombre de contaminations qui marquent le pas après une flambée estivale, 500 cas en Suisse, 70 à Genève, des chiffres sans commune mesure avec la covid, mais qui ne suffisent pas à rassurer les médecins.

Pour le professeur Laurent Kaiser Chef du Service des maladies infectieuses HUG, "Je serais très surpris que ce virus disparaisse, et plus longtemps il sera là, plus il y aura de risques".

La seule prévention ne suffit pas, la médecine dispose d’une arme, le vaccin, administré depuis fin mai dans plusieurs pays, sauf en Suisse. Le Conseil fédéral a débloqué des millions fin août, mais il est toujours en train de négocier avec le fabriquant. Si certains sont allés se faire vacciner à l’étranger, la démarche reste hasardeuse. Un traitement médicamenteux existe, mais il n’est pas autorisé par l’OFSP.

" Ce médicament est donné dans un cadre compassionnel, si le patient souffre beaucoup" précise la professeure Alexandra Calmy Infectiologue aux HUG.

Un traitement restrictif et très encadré. Le vaccin reste pour l’instant la réponse la plus probante.

En attendant le sérum, il est possible de s’inscrire sur une liste d’attente à Genève via le site de Dialogai.