Une nouvelle fondation pour booster l'attractivité de Genève

Nouveau venu dans le paysage genevois: la Fondation pour l’Attractivité du canton de Genève (FLAG). Comme son nom l’indique, elle vise à redonner de sa superbe au canton, en termes de compétitivité mais aussi de qualité de vie, via des actions de sensibilisation.

Après avoir sondé une quarantaines d’entrepreneurs, représentant 30 000 emplois à Genève, le bilan est clair: les conditions cadres au sein du canton ne sont plus attractives. La Fondation pour l’attractivité du canton de Genève se présente à la presse ce matin avec un leitmotiv, rendre à Genève sa compétitivité et sa qualité de vie.

« Nous sommes des entrepreneurs genevois, nous aimons Genève, nous voulons défendre sa compétitivité et pour cela nous voulons être à l'écoute de l'écosystème comme nous l'avons fait avec l'enquête, qui met en exergue plusieurs problèmes», détaille Renaud de Planta, membre du Conseil de la Fondation mais aussi associé-gérant du groupe Pictet. 

Dans l’enquête en question, plusieurs constats. Cinquante-deux pourcent des entreprises sondées ont déjà envisagé de délocaliser leurs activités existantes en dehors du canton de Genève; 29% ont déjà envisagé de délocaliser leur siège social. En cause, la fiscalité, le cadre règlementaire, la disponibilité des talents ou encore l’accès au marché européen.

Cerner les enjeux majeurs

Le sondage met aussi en avant les problématiques péjorant l’attractivité de Genève: soit les infrastructures liées à la mobilité (87.5%), les logements manquants (46%) et la structure d’accueil de la petite enfance (33%).

Ce sont notamment sur ces axes que la Fondation souhaite agir. Apolitique, ses maîtres mots seront sensibilisation et dialogue pour créer un débat avec les Genevoises et les Genevois «pour essayer de comprendre quelles sont leurs craintes, quels sont leurs besoins et en même temps en mettant ces études économiques et sociales à la disposition de la population via les réseaux sciaux pour être le plus factuels possible et créer ce débat», explique Gilbert Ghostine, président de la FLAG et directeur général de Firmenich. 

Un nouvel entrant bienvenu

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Genève, de son côté, voit d’un bon œil l’arrivée de cette nouvelle fondation aux intérêts communs. «Genève mérite que nous fédérions l'entier des bonnes volontés, la motivation de cette fondation nous réjouis à la CCIG», nous dit Vincent Subilia, directeur général de l'organisme. 

Avec un focus à mettre avant selon lui avant tout sur la fiscalité des personnes physiques, « car ici nous avons l'impôt sur la fortune le plus élevé de Suisse, c'est un frein à la création de richesses, donc de richesses fiscales et d'emploi» précise-t-il. 

Le but de la Fondation à terme reste d’influencer dans les urnes. Pour que le canton perde le moins possible d’entreprises et de contribuables.