Genève

Le personnel de l'OMP refuse le «démantèlement» de l'office

21.09.2022 19h02 Denis PALMA

rédaction

Le personnel de l’office médico-pédagogique s’oppose au «démantèlement de l’OMP». Une résolution en ce sens a été votée en assemblée générale du personnel lundi soir à l’unanimité. Un personnel qui pointe du doigt la Conseillère d’État Anne-Emery Torracinta. 

Refus de la séparation des pôles thérapeutiques et pédagogiques

Le personnel de l’OMP est en colère et il l’a fait savoir lundi en assemblée générale. ils refusent tout projet de séparation des pôles thérapeutiques et pédagogiques de l’office. «Il en va de l’intérêt des enfants, affirme Francesca Marchesini. La prise en charge de ces enfants requiert certaines compétences qui dépassent le cadre pédagogique. Ce qui justifie que l’on ait besoin des expertises d’autres collègues issues des autres disciplines. Cette complémentarité est nécessaire et indispensable», martèle la présidente de la SPG.  

Syndicats et commission du personnel se sentent trompés

Cette colère du personnel de l’OMP fait suite aux récentes révélations dans la presse : le projet de «démantèlement» de l’office médico-pédagogique et la nomination d’un pédopsychiatre à la direction du pôle médical de l’office. Syndicats et commission du personnel, se sentent trompés par la conseillère d’État. «A chaque fois on nous a assuré, non ce n'est pas un démantèlement. Et finalement, l'apprendre après deux ans de déni par voie de presse, c'est révoltant», s'insurge Francesca Marchesini. 

«On a senti que le vent tournait»

Dans ce document, le personnel de l’OMP enfonce le clou au sommet du DIP : la conseillère d’état Anne Emery Torracinta serait responsable de certains dysfonctionnements à l’OMP : «les difficultés sont apparues à l’OMP avec le mandat de la conseillère d’État et notamment l’exercice d’une gestion autoritaire et verticale qui a écarté les expertises métier». Ce que plusieurs collaborateurs de l’office confirment tout en refusant de témoigner par crainte d’éventuelles représailles. Contraire à certains collaborateurs de l’office, que nous avons contacté, Anne n’a pas peur de s’exprimer. Elle a pris sa retraite en juin après 40 ans de service à l’office médico-pédagogique. Elle explique: «Avec l’arrivée de la conseillère d’État on a senti que le vent tournait. Il y a eu du jour au lendemain des crispations importantes, des surcharges de travail tant au niveau des procédures qu’au niveau de la répartition des temps de travail. Les temps d’échange entre toutes les professions ont été mis à mal et ont diminué drastiquement avec beaucoup plus de procédures contrôlantes sur le terrain ce qui souvent rendait la tâche encore plus compliqué». 

Aucun changement avant la fin de la législature

Dans sa prise de position, le personnel de l’OMP refuse également qu’une analyse soit menée sur la question de la séparation et demande qu’aucun changement n’intervienne avant la fin de la législature, soit en juin 2023.