Cueillette exceptionnelle de bolets cette année

L’automne arrive bientôt et avec lui, la saison des champignons. Cette année, le climat a favorisé la poussée rapide des bolets. Alors les amateurs se précipitent dans les forêts genevoises, avec l’espoir de trouver les plus beaux spécimens. 

Si la sécheresse suivie de la pluie a permis une poussée exceptionnelle de bolets, la bise a depuis rafraichi l’atmosphère, et stoppé leur croissance. Sans compter les cueilleurs de champignons qui sont déjà passés dans les bois: ce n’est donc plus l’abondance. Et pourtant, Yves Casanova, restaurateur et cueilleur amateur de champignons, en repère un après une quinzaine de minutes dans les bois: «Il n’est pas de première fraîcheur, mais on va quand même le ramasser pour l’exemple. Là on voit que la mousse est jaune, mais elle devrait être blanche. Il est un petit peu mou, alors je le laisse, comme ça les spores vont tomber sur la terre. Ça va faire des beaux bolets l’années prochaine. Faut pas tout ramasser, faut prendre que les beaux» raconte l’amateur de bolets.

Ranger son couteau pour se porter chance...

Et avant de repartir, une petite précaution: «Je remets toujours mon couteau dans la poche parce sinon, les bolets se cachent, ça porte malheur. Alors avec le couteau dans la poche, on va en retrouver. Comme là-bas par exemple!» explique-t-il. Et effectivement, le restaurateur trouve son premier bolet. Et pour transporter son butin: un sac en tissu, ou éventuellement en papier. Mais surtout pas de plastique.

...Et rester discret sur ses lieux de cueillette

Si les amateurs gardent secret leurs meilleurs coins à champignons, ce n’est pas pour rien: «À partir du moment où un endroit est connu il y a trop de monde qui vient, et ils manquent de respect. Ils retournent les champignons, ils écrasent ceux qui sont comestibles par méconnaissance…» se désole Yves Casanova. Alors pour que la cueillette reste un plaisir pour tout le monde: «On n’utilise pas de bâton pour gratter et remuer les feuilles mortes. Si on voit des champignons on les prend, si on ne les voit pas, on les laisse pour les autres» conclut-il.