Genève

19 degrés qui font tiquer

26.09.2022 17h46 Gilles MIELOT

redac

A quelle sauce serons-nous chauffés cet hiver. Un mot d’ordre toutefois, économiser l’énergie, avant peut-être, en cas de pénurie devoir se contenter de 19 degrés. Alors que les premiers frimas se font sentir, les locataires ne sont pas tous égaux en fonction de leur régie.

Une température moyenne de 16 degrés, et une fraicheur matinale de plus en plus marquée, l’entrée dans l’automne marque la mise en route de nos systèmes de chauffage. Chaque régie à sa stratégie, mais cette année, la tendance est à une reprise la plus tardive possible. "On va essayer d'optimiser les courbes de chauffage plutôt que de parler de températures, parce qu'il est compliqué d'avoir les mêmes dans chaque pièce" précise Jérome Félicité Président Gérofinance.

Economiser l’énergie, le leitmotiv dépasse cette fois la simple conscience écologique.

La pénurie guette, et le Conseil fédéral multiplie les consultations pour préparer des ordonnances façon Covid, pour limiter la température à 19 degrés sur les lieux de travail, une mesure qui pourrait s’étendre aux logements non sans difficultés. Pour Carlo Sommaruga, président de l'Asloca, " Il est difficile d'avoir une température uniforme dans tout l'immeuble, et il y a des personnes âgées ou malades qui nécessitent d'avoir des températures plus élevées".

Les régies se plieront aux injonctions des autorités si nécessaire, mais au-delà des températures, elles pensent surtout à l’explosion des coûts. La plupart ont déjà anticipé en augmentant les charges provisionnelles.

Limiter la température, même par ordonnance pourrait engendrer des conflits.

Si la crise est marquée, les chauffages d’appoint seront interdits, avec une menace d’amendes, mais les contrôles seront difficiles à réaliser. Le Conseil fédéral compte avant tout sur le bon sens citoyen.