«Les passages piétons pas éclairés, c'est dangereux»

La quasi-totalité des communes du Grand Genève a éteint  son éclairage public vendredi soir. Cette 3ème édition de la «nuit est belle», dédiée cette année aux économies d’énergies est, malgré le contexte de crise, loin de faire l’unanimité. L’évènement a cristallisé les critiques ce week-end sur les réseaux sociaux. 

Un danger pour les piétons 

Arrêter l’éclairage public pour voir les étoiles, la lune et mais surtout sensibiliser la population aux potentielles économies d’énergie. Vendredi soir, la troisième édition de la «nuit est belle» s’est déployée sur 187 sur les 209 communes que compte le Grand Genève. Un «évènement réussit», selon les organisateurs mais qui a suscité nombre de critiques d’élus genevois sur les réseaux sociaux. Parmi eux, le député PS Cyril Mizrahi. « Je me suis posé des questions par rapport aux personnes qui ont des problèmes de mobilité ou malvoyantes ainsi qu’aux femmes seules car l’éclairage apporte un sentiment de sécurité, explique l’élu socialiste. Mais quand j’ai vu que les passages piétons n’étaient pas éclairés, je me suis dit que c'était carrément dangereux.»   

Sans éclairage, pas plus d’agressions 

La députée écologiste Louise Trottet défend l’évènement à 100% tout en concédant certains changements nécessaires. «La sécurité à laquelle il faut faire attention quand on éteint tout l’éclairage, c’est les passages piétons. C’est un enjeu très important, reconnait la députée. Maintenant pour ce qui est de l'insécurité liée à des violences, on a des statistiques qui montrent qu’il n’y a pas de différence lorsque l’on éteint l’éclairage. Il n’y a pas plus d’agressions.»

Contacté, les organisateurs de la 3ème édition la «nuit est belle» attendent de tirer un bilan complet de la manifestation avant de procéder à certains ajustements en vue de l’édition 2023, nous a-t-on confié. Mais l’éclairage public ciblé en ville pourrait faire partie des nouvelles mesures introduites dès l’année prochaine.