Victoire du Baroque contre la Ville de Genève

On reparle du projet de food-truck avorté sous les halles de l’ancien dépôt TPG de la Jonction. La ville avait brutalement mis fin au projet qui devait être porté par les exploitants du Baroque, un club de nuit très couru. Les autorités apprenaient alors qu’une action en justice était ouverte contre les exploitants. Mais cette révocation est aujourd’hui considérée comme illégale et disproportionnée par la justice. La Tribune de Genève s’en est fait l’écho.

Un arrêt du 20 septembre dernier la cour de justice estime que la Ville de Genève «a abusé de son pouvoir d’appréciation». En cause, l’annulation par la municipalité du mandat remporté par les exploitants du Baroque. Le motif avancé par le Conseil administratif, l’implication de deux des administrateurs de l’établissement nocturne dans une procédure judiciaire. Des accusations, pas encore jugées, contestées par les intéressés.

Pour la municipalité, il y a violation du devoir de transparence, faute de n’avoir pas été mise au courant de l’existence de cette procédure. La confiance a dès lors été rompue. 

La présomption d’innocence retenue par la justice 

Une position battue en brèche par la chambre administrative de la cour de justice qui fait valoir la présomption d’innocence tant qu’il n’y a pas condamnation. La date du procès est toujours attendue. L’avocat de la société exploitante accueille la décision des juges avec «humilité». «La volonté de notre cliente n’a jamais été de partir en procédure. Elle voit la ville comme une partenaire. Ma cliente est aujourd’hui heureuse et souhaite aller de l’avant», conclut l’avocat.  

Projet éphémère jusqu’en 2026 

La ville de Genève réfléchit encore à saisir le Tribunal fédéral. Mais pour les responsables du projet de food-truck, le temps presse. Leur mandat ne pourra pas dépasser 2026, date de la construction du parc de la pointe de la jonction.