«Si monsieur Maudet est élu, la droite devra faire avec»

L’ancien conseiller national libéral et ex-député au Grand Conseil se réjouit de la candidature de Pierre Maudet. Mais émet des doutes quant au scénario.

«Cette candidature ne m’étonne pas, réagit Jacques-Simon Eggly. Le temps a passé, je pense qu’il a eu la possibilité de mûrir, de changer.» L’ancien conseiller national se dit «d’accord avec ceux qui disent que si monsieur Maudet était au Conseil d’État, on aurait plus de chances pour Genève.»

Jacques-Simon Eggly regrette toutefois l’affaire Maudet et ses conséquences. « la confiance politique a été rompue à différents niveaux. Monsieur Maudet a démissionné et a fait appel au peuple durant l’élection partielle. Le résultat, c’est qu’il y a eu un changement de majorité au Conseil d’État. (…) Je n’ai pas l’habitude d’attaquer les personnes, mais je pense que l’élection de madame Fischer a été une mauvaise chose.»

Hiltpold et Le Centre menacés?

Il reste d’après lui, «un risque de récidive de la gauche. Un risque, qu’il siphonne les voix de la droite et notamment du PLR. Il y a un risque qu’il ne soit pas élu, tout comme Anne Hiltpold. Si monsieur Maudet est élu, la droite devra faire avec et essayer de trouver une solution pour qu’il y ait une collégialité.»

L’ancien député au Grand Conseil ne mâche pas ses mots vis-à-vis du Centre: «Je trouve extrêmement dommage que le Centre refuse la grande alliance cantonale. Il y a beaucoup de données qui peuvent mener à une reconduction de la gauche au Conseil d’État.»

La campagne pour le Conseil d’État ne fait que commencer, les premiers scénarios apparaissent, selon Jacques-Simon Eggly: «La question est de savoir si sa candidature va contribuer à un sursaut de la droite, ou si cela va contribuer à un abaissement de la droite, dispersée.»