Genève

Des bureaux transformés pour loger des réfugiés d'Ukraine

29.09.2022 19h45 Rafael Pacheco

Hospice

L’afflux de réfugiés d’Ukraine à Genève engendre des questions de logements. L’aide des particuliers et l’aménagement des halles de Palexpo ne suffisent pas. Solution à moyen terme, l’Hospice général transforme certains de ses bureaux en véritables logements, une grande première.

A la rue Eugène Lance, d'anciens locaux administratifs ont été remaniés pour laisser place à 27 chambres pour un total de 81 lits. Des nouveaux logements temporaires qui accueilleront dès lundi 75 exilés d'Ukraine qui dorment dans les halles de Palexpo, depuis leur arrivée en Suisse. Les autorisations prévoient une validité des lieux pour cinq ans. 

Deux étages rénovés

Réfectoires, sanitaires, buanderie et autres espaces communs. Sur deux étages, le lieu a entièrement été transformé. Pour ce faire, ces bureaux ont dû respecter certaines normes, notamment celle de la sécurité en cas d'incendie. Ariane Daniel Merkelbach, directrice de l’aide aux migrants à l’Hospice précise que certains lieux potentiels pour une transformation sont écartés: «il y a un certain nombre d'endroits où l'on ne peut pas aller, parce que précisément il y a des problématiques d'incendie. C'est donc le paramètre principal dans les demandes d'autorisation de construire».

Solution intermédiaire

Le 13 septembre dernier, L’Etat dévoilait plusieurs projets de réaménagements temporaires. Meyrin (, Terrassière ou encore Lancy, capacité annoncée: 230 lits et un lieu non dévoilé pouvant quasiment faire doubler ce nombre. Mystère résolu. Avenue Louis-Casaï, un centre d’hébergement baptisé «Cointrin» de 230 autres lits ouvrira courant novembre. Un total de 443 places d'ici la fin de l'année qui doit encore augmenter.

800 lits pour 8'000'000 chf

Avec ces transformations de logements, l’Hospice vise 800 lits à la fin mars 2023. Le coût global des rénovations: 8'000'000 de francs. Un cinquième site de plus de 130 lits, situé à Varembé attend de voir le jour. Les autorités de la Ville de Genève doivent encore donner leur aval. D'autres devraient suivre en attendant les centres collectifs d'hébergement à long terme, prévus dès 2024.