Genève

La foule s'est pressée aux portes ouvertes du Palais de justice

01.10.2022 21h24 Rafael Pacheco / ATS

SUISSE PALAIS JUSTICE SEMAINE DEMOCRATIE PORTES OUVERTES

La population genevoise s'est déplacée en nombre samedi lors de la journée portes ouvertes du Palais de justice. Plus de 3'100 personnes sont ainsi venues découvrir les secrets et autres facettes du pouvoir judiciaire genevois.

Organisée pour la dernière fois en 2016, la manifestation, qui avait réuni 2406 personnes, s'inscrit dans le cadre de la Semaine de la démocratie. Pour l'occasion, le public a pu découvrir les rouages du pouvoir judiciaire genevois à travers différentes activités, ateliers ou visites des lieux. "Nous savons que la justice intéresse la population et qu'elle a un désir de mieux comprendre ce monde", explique Patrick Becker, secrétaire général du pouvoir judiciaire genevois.

Après six ans d'attente, la population genevoise a ainsi pu entrer une nouvelle fois dans l'imposant bâtiment. A l'intérieur, elle a pu découvrir plusieurs activités mises sur pied dans un but bien précis. "Nous souhaitons présenter les filières de droit civil et administratif, souvent dans l'ombre, mais aussi expliquer encore mieux la filière de droit pénal", détaille M. Becker.

Pour ce faire, plusieurs procès fictifs ont été mis sur pied et ont été joués devant la foule. "En 2016, ces procès avaient rencontré un grand succès et nous avions même dû refuser du monde. C'est pour cette raison que nous avons doublé leur nombre cette année", déclare le secrétaire général.

Succès des procès fictifs

Pour le premier procès de la journée, la foule a encore une fois répondu en nombre et les derniers arrivés ont été priés d'attendre la prochaine représentation. "On ne s'attendait pas à autant de monde dès le début" glisse un collaborateur.

Pour ce procès de droit administratif, le public a assisté à l'audience de Mme Boistrop qui contestait son retrait de permis suite à une conduite en état d'ivresse. Durant la procédure, le docteur Seringue est venu présenter les conclusions de son analyse à la juge qui a ensuite donné vingt jours aux deux parties pour s'accorder.

La juge a ensuite pris le temps d'expliquer au public que ce procès était inspiré d'un cas réel et que son confrère avait rejeté la requête de la plaignante.

Des cellules et du papier toilettes

Autre activité prisée par le public, la visite des violons. Guidés par des agents de détention, la foule a pu découvrir les petites cellules, fraîchement rénovées, dans lesquelles les détenus transitent.

Les agents ont principalement insisté sur le fait qu'aucun détenu ne passait la nuit dans ces petites pièces. "Si l'audience se tient sur plusieurs jours, le prévenu est ramené dans le centre de détention pour y passer la nuit et revient le lendemain", a expliqué l'agent chargé de la visite.

Un détail a toutefois retenu l'attention de quelques curieux, la présence de papier toilettes à l'extérieur des cellules. "On ne met plus de papier à disposition à l'intérieur car souvent on se retrouvait avec des toilettes bouchées. Maintenant, les prévenus se servent avant d'entrer", sourit le guide de la visite.

Lever le voile

Les visiteurs ont également pu assister à un procès pénal en réalité virtuel ou alors échanger avec plusieurs avocats afin de mieux connaître leurs droits. Plusieurs activités qui visent à aider la population à appréhender son rapport à la justice et à lever le voile sur les activités du monde judiciaire.

Organisée dans le cadre de la huitième Semaine de la démocratie, la journée portes ouvertes du Palais de justice n'était pas isolée. Le public a aussi pu découvrir de l'intérieur le quotidien du Grand Conseil et du Conseil d'Etat afin d'avoir un aperçu des trois pouvoirs dans le canton. Environ 600 personnes ont joué le jeu à l'Hôtel de Ville, selon un communiqué.