Les négociations Uber prennent l'eau
Les négociations entre l’État, Uber et les syndicats patinent, à moins de deux semaines de la date butoir du 15 octobre: elle marque la fin de la suspension provisoire de l’interdiction d’activité d’Uber, et la clôture prévue des négociations. Des chauffeurs Uber mécontents claquent déjà la porte.
Les négociations entre Uber, l’État et les syndicats seraient au bord de l’implosion: c’est ce que révèle un article du Courrier. Un accord sur les arriérés de salaire et les frais professionnels n’a pas encore été trouvé. Selon le quotidien, la multinationale aurait proposé 4,6 millions de francs aux chauffeurs, alors que la somme de 12 millions a été évoquée. Certains chauffeurs ne font plus confiance aux syndicats: «Après des mois de négociation, on nous fait une proposition dont le montant ne couvre même pas une facture d’assurance voiture pour 6 mois, donc forcément on n’a plus confiance» s’insurge Aria Jabbarpour, président association VTC-Genève.
"On a travaillé dans le respect des membres"
Un version que conteste Unia: «Nous syndicats on a travaillé dans le respect des membres, et à améliorer les conditions de travail. Alors c’était pas des améliorations de travail pour tout de suite, c’était sur les arriérés, mais on a travaillé d’arrache-pied pour défendre ce qui leur revient» affirme Helena Verissimo de Freitas, Secrétaire régionale adjointe Unia.
Des chauffeurs claquent la porte
Un groupe de chauffeurs s’est donc tourné vers une avocate, Maître Anne Meier: «Des chauffeurs insatisfaits des négociations m’ont contactée. Je me tiens à disposition de Mme Fischer pour participer aux négociations. Les chauffeurs se réservent le droit d’introduire des procédures individuelles contre Uber» déclare l’avocate. Dans cette situation, trouver un accord risque d’être particulièrement complexe, surtout à quelques jours de la fin des négociations.