Genève

François Baertschi: «Mme Fischer doit revenir à la raison»

04.10.2022 19h24 Rédaction

Baertschi

Le député et président du MCG se montre critique envers la gestion du dossier Uber par le département de l'économie et de l'emploi dirigé par Fabienne Fischer. 

Sommé par la justice de se mettre aux normes et payer à ses chauffeurs les arriérés de charges sociales, Uber bénéficie depuis juin d'un sursis valable jusqu'au 15 octobre et reconductible sous conditions. Or, les négociations ouvertes par Fabienne Fischer sont au point mort, selon des informations du Courrier, et les acteurs du dossier s'écharpent sur le montant des sommes à verser.

François Baertschi réagit: «Le département patine dans le mauvais sens pour les chauffeurs». Selon les derniers chiffres articulés, Uber a accepté de verser 15 millions de francs de charges sociales et 5 millions de francs d’arriérés de salaire. Pour le président du MCG, la multinationale doit lâcher plus d'argent, soit 60 millions de francs: «Cela est choquant. C'est une perte gigantesque pour les chauffeurs Uber». Ces derniers ont d'ailleurs refusé l'offre du géant californien. 

«On a vu Fabienne Fischer qui baissait les bras, qui cédait face à la multinationale» – François Baertschi

Un dossier qui roule à contresens?

Le député estime que le canton doit être en position de force et taper du poing sur la table. Il précise aussi que Uber a tout à gagner à lâcher des sommes conséquentes pour pouvoir exercer à Genève. Dans ce dossier, il décrit une conseillère d'Etat dépassée: «On a vu Fabienne Fischer qui baissait les bras, qui cédait face à la multinationale». M. Baertschi dénonce un «deux poids, deux mesures» et somme la conseillère d'Etat de «revenir à la raison». 

Que va-t-il se passer d'ici au 15 octobre ? L'Etat va-t-il se contenter de l'offre de l'entreprise californienne ? Un accord peut-il être arraché sans l'aval des chauffeurs ? Sauf sursaut et après quatre mois de négociations infructueuses, le dossier pourrait terminer en eau de boudin.