Genève

Uber, les négociations ont échoué

05.10.2022 18h28 Denis PALMA

ressac

Les négociations entre l’Etat, Uber les syndicats ont échoué. SIT et Unia ont refusé la proposition formulée par la plateforme américaine. La conseillère d’État Fabienne Fischer regrette cette rupture mais entend poursuivre les négociations avec Uber. 

«Je ne peux vous donner aucun élément chiffré»

«Les syndicats n’ont pas validé la proposition de convention, il n’y a donc pas d’accord. Je vous annonce que je ne peux vous donner aucun élément chiffré, ni me prononcer sur les chiffres qui circulent. Je ne peux donc rien vous donner sur la proposition articulée par Uber», a déclaré Fabienne Fischer lors d’un point presse durant lequel elle n’a effectué qu’une courte allocution aux médias.   

Un accord d'ici au 15 octobre ? 

Après l’échec des négociations, la conseillère d’État en charge de l’économie va maintenant convoquer la plate-forme américaine au sujet des arriérés de salaires de ses anciens chauffeurs. Un accord doit être trouvé d’ici au 15 octobre, date butoir que l’état a accordée à Uber pour sortir de l’impasse. 

Une proposition indigne selon les syndicats 

Une heure plus tard devant la presse, les syndicats ont expliqué pourquoi ils ont refusé cet accord. Pour eux, la dernière proposition d’Uber en matière d’arriérés de salaires et des frais professionnels chiffrés à 5 millions de CHF est indigne, loin des 46 millions demandés. «Les montants proposés ne couvraient même pas les frais professionnels effectifs et encore moins un salaire convenable sur leurs horaires de travail 

 «Les tribunaux trancheront »

Les syndicats espèrent toujours une solution négociée. Mais en attendant, ils demandent à l’État la suspension des activités d’UBER. SIT et Unia vont aussi proposer individuellement aux chauffeurs de recourir au tribunal des prud’hommes. «Les tribunaux trancheront. Nous voulons combler une lacune juridique pour faire reconnaitre que le temps de connexion, c’est du temps de travail», conclut Anne Fritz.  

Uber prêt à poursuivre les négociations 

La plateforme américaine a réagi dans communiqué signé par le directeur général Jean-Pascal Aribot : «compte tenu de l'importante complexité de la situation, nous n'avons malheureusement pas encore été en mesure de trouver un accord. Dès lors, Uber continuera à s'engager de manière constructive avec l’Etat de Genève afin de fournir aux chauffeurs, et ce dès que possible, la plus grande clarté sur leur activité passée.»

Il reste donc 10 jours, pour trouver un accord d'ici au 15 octobre. Les syndicats eux, se disent prêt à mettre en place des mesures de lutte.