Dominique Monney: «nous ne devions pas tomber dans une surenchère pour une rançon»

Les Laiteries réunies ont été piratées en avril dernier. Pour la première fois, Dominique Monney, directeur, s’exprime sur le sujet.

«Lorsque c’est arrivé, on a jugé opportun de comprendre la potée de ce qui nous avait été soustrait et de voir ce qu’il était nécessaire de faire et ne pas faire», explique Dominique Monney pour justifier son silence depuis cette situation de crise, selon ses propres mots. En avril dernier, 140 go de données ont été volés puis répandus sur le dark net. Dominique Monney se souvient: «Nous avons eu la chance de réagir rapidement. Nos données ne sont pas stratégiques. Pour moi, nous ne devions pas rentrer dans une discussion avec les hackers et ne pas tomber dans une surenchère pour une rançon.» Il reconnaît que les serveurs des Laiteries réunis étaient robustes au moment du hacking.

De nouveaux systèmes de sécurité

Ce piratage a permis à nos confrères du Temps de sortir une enquête sur les marges de Coop et Migros sur les produits transformés. «Nous n’avons jamais validé les données qui sont sorties. Nous sommes en relation avec des clients avec lesquels on a un degré de confidentialité.» Depuis, l’entreprise s’est dotée de nouveaux systèmes de surveillance mais a fait prendre conscience aux collaborateurs de l’importance de bien protéger les données. «Ce qui est important, c’est de se mettre en situation de crise. Il y a des cellules spécialisées qui permettent d’accompagner les entreprises qui font face à ce problème.»