Genève

Mobilisation des fonctionnaires genevois pour leurs salaires

12.10.2022 16h55 Rédaction / ATS

cartel greve

La fonction publique genevoise a fait grève mercredi à l'appel du Cartel intersyndical du personnel de l'Etat et du secteur subventionné. Réunie en assemblée, elle a voté à l'unanimité moins une abstention une résolution.

Le Cartel exige une indexation des salaires de 3%. Le Conseil d'Etat refuse, se limitant à 1,35% au projet de budget 2023, a indiqué Olivier Baud, président du Cartel. 'Il oppose public et privé. Si notre pouvoir d'achat diminue, le privé en pâtira aussi', a-t-il déclaré. Le Cartel exige aussi le versement de la prochaine annuité, supprimée à trois reprises ces dix dernières années.

L'organisation demande encore le maintien des 488 nouveaux postes prévus en 2023 à l'Etat. Elle veut aussi que l'Etat prenne en charge la hausse des coûts de l'énergie, afin qu'ils ne soient pas compensés par une baisse des prestations ou des salaires dans les entités subventionnées. L'assemblée a ajouté une demande pour l'indexation des rentes.

Manque d'effectifs

Une majorité des quelque 350 personnes présentes à l'assemblée provenait de l'enseignement. Dans le primaire, 52 écoles étaient mobilisées mercredi, tandis qu'il y a eu des piquets de grève dans tous les cycles d'orientation. En outre, 20% des enseignants du secondaire post-obligatoire ont participé au mouvement, selon leurs représentants syndicaux.

La mobilisation a été moins suivie dans certains services, comme la sécurité, la santé et le social, où un service minimum est imposé. 'Vu le manque d'effectifs dans la détention, c'est tous les jours service minimum', a déploré Marc Baudat, de l'Union du personnel du corps de police. Une infirmière aux Hôpitaux universitaires de Genève a livré un témoignage identique.

Convergence des luttes

La date de ce mouvement social a été calée sur celle du personnel des Transports publics genevois (TPG) pour sa propre grève, appuyé par le Syndicat du personnel des transports (SEV) et Transfair. Les grévistes de la régie publique autonome réclament une indexation pleine et entière de leurs salaires 2022. La grève est reconduite jeudi, ont annoncé leurs syndicats.

La journée de mobilisation s'est terminée par une manifestation. Partie des environs de la gare Cornavin avec un millier de personnes, elle va rejoindre la place Neuve, en passant par les Rues-Basses. En l'absence d'avancées sur ces demandes, la mobilisation pourrait se poursuivre jusqu'au débat parlementaire sur le budget à la mi-décembre. Une assemblée du personnel est prévue le 8 novembre.