Genève

Claude Bonard: «La chancellerie d’État, c’est une vieille dame»

14.10.2022 19h50 Rédaction

Il s’intitule «Derrière le rideau» et sort dès lundi en librairie. Les petites chroniques de la rue de l’Hôtel-de-Ville nous sont contées par Claude Bonard dans un livre, entre anecdotes et moments privilégiés.

C’est un recueil de mémoires de l’ancien vice-chancelier qui paraît en librairie ce lundi. Venant d’un haut-fonctionnaire, c’est rare. «Dans tout théâtre, il y a la scène et les coulisses. Et dans ces derniers, il y a des monteurs, des éclairagistes, des techniciens. Et durant dix ans, je me suis senti dans la peau de ces techniciens, de sorte que les politiques puissent oeuvrer au profit de la collectivité», raconte Claude Bonard. L’homme décrit la chancellerie d’État «comme une vieille dame», car elle date de 1364. 

«Un vrai bonheur de vivre ces rencontres»

Au fil du temps, sur ses missions régaliennes se sont greffés le protocole, le droit politique ou encore la Genève internationale. À l’occasion du sommet Biden-Poutine, justement, Claude Bonard a raconté des anecdotes de son ancien poste aux médias. Ce qui lui a plu et l’a poussé à écrire ce livre, malgré le droit de réserve. «J’ai pris beaucoup de précautions. Il s’agissait d’honorer le serment que j’avais prêté. J’ai eu des contacts préalables avec les personnes citées, l’ancien chancelier d’État m’a donné son feu vert et d’anciens magistrats ont relu le livre.»

Entre 2000 et 2010, la Genève internationale rayonnait. «C’était un vrai bonheur de préparer tout ça et de vivre ces rencontres. Aujourd’hui, la place de la Suisse compte tenu du contexte international, fait que l’on “s’éclate” moins. J’ai vécu des réunions sur le nucléaire iranien(…) où nous n’avions plus de tapis de prière pour la délégation et avions dû improviser.»