Buren sur la Head, la biennale un mois de plus
Les oeuvres de jeunes genevois peuvent à nouveau être observées par les curieux dans des sites emblématiques de la ville. La 3e Biennale de l'association heart@geneva les expose aux côtés de celles d'artistes de renommée internationale comme Daniel Buren. Une exposition itinérante qui joue les prolongations jusqu’à fin novembre.
Comme un symbole, la HEAD s’est retrouvée enrubannée par Buren, célèbre pour ses colonnes et son amour des rayures, son exposition in situ, paradoxale en l’absence de l’artiste joue le contraste pour les daltoniens. "On ne peut pas tout avoir, on a déjà le projet de Buren qui nous l'a fait gratuitement" précise la présidente de heart@geneva Marietta Bieri.
Sans Buren, mais supervisé à distance, un projet au millimètre. "Un cahier des charges très précis sur les dimensions, sur les positionnements, sur les couleurs" indique l'architecte en charge de l'installation, Benoit Dubesset.
Buren ne doit pas éclipser la quinzaine d’artistes exposés, disséminés en ville, devant le Grand Théâtre….Autour du général Dufour…..Sur un mur boulevard Jacques Dalcroze, au cœur du pouvoir genevois, ou encore en pleine rade, sans doute l’œuvre la plus singulière, entre la feignasse et le génie, une simple étiquette, et le jet d’eau qui fait le reste, hommage à Marcel Duchamp et son urinoir à l’envers.
La 3ème biennale a surtout pour objectif de faire connaitre des talents locaux, cours de danse et d’acrobatie derrière l’église russe où hasard du calendrier l’artiste a été baptisée.
La Biennale impose d’ouvrir les yeux, et de lever la tête, vous avez un mois supplémentaire pour en profiter.