Genève

Vivre, et même bien vivre après un AVC

27.10.2022 17h23 Delphine Palma

AVC

Il touche 1 personne toutes les 5 secondes dans le monde. L’AVC, l’accident vasculaire cérébral fait 16’000 victimes par an en Suisse, dont 1/3 restent durablement handicapés. Continuer une vie presque normale, c’est le combat de Sandrine Durand Cottier, qui a du réapprendre à parler suite à son accident. L’association FRAGILE l’a soutenu sur ce long chemin.

Les séquelles de ce qu’elle a vécu sont invisibles. Mais après son AVC survenu un matin de 2018, Sandrine, a du réapprendre jusqu’aux bases de la vie quotidienne. Fervente avocate en droit des mineurs, sa rupture d’anévrisme lui a fait oublier jusqu’à l’usage du langage. « J’ai eu une phase ou je ne pouvais plus parler », raconte Sandrine Durand Cottier. « Ensuite, j’émettais des sons, mais ils ne voulaient rien dire. Je dormais la majeure partie de la journée. Chaque chose du quotidien était un effort. » 

Redonner un sens à sa vie

Réapprendre à parler, à faire fonctionner son bras et sa jambe paralysés, puis gérer la fatigue après chaque petit effort. Ce défi, Sandrine le mène depuis 4 ans, avec en parallèle un objectif tout aussi exigeant. Retrouver sa place dans la société. Aujourd’hui elle enseigne le droit 2 heures par semaine à l’école de commerce. « C’est montrer aux autres et à soi-même que vous êtes encore capable de quelque chose, que vous pouvez à nouveau vous intégrer », détaille Sandrine. « C’est aussi avoir un contact avec la vraie vie et sortir du milieu médical. Pour moi, ce contact a vraiment été mon encre. » 

Fragile: pour redonner la force de vivre 

Si Sandrine a pu repartir, c’est aussi grâce à l’association Fragile qui aide les personnes à se reconstruire psychiquement suite à un AVC. Un accompagnement d’autant plus important que les séquelles sont parfois invisibles. « Il y a un besoin d’un lieu où l’on est compris », martèle la présidente de FRAGILE Genève, Anne-Claude Juillerat Van der Linden. « Bien sûr, les gens sont encore là, mais les séquelles ne se voient pas forcément, et leur monde a complètement changé. » Ce samedi, aura lieu comme chaque année, la journée mondiale de l’AVC. L’occasion de sensibiliser sur cette pathologie qui touche 16’000 personnes chaque année en Suisse. L’occasion pour Sandrine de faire passer inlassablement ce message: il faut consulter sans hésiter, en cas de maux de tête persistants ou anormaux.