Vaccin contre la varicelle: «On a suffisamment de recul»

Le vaccin contre la varicelle va intégrer le schéma de vaccination pour les nouveaux-nés. La docteure Géraldine Blanchard-Rohner, médecin adjointe à l’unité d’immuno vaccinologie pédiatrique nous parle de son application.

L’OFSP et la Commission fédérale des vaccinations viennent de mettre à jour leurs recommandations. Au 1er janvier 2023, la varicelle intégrera le schéma de vaccination des nouveaux-nés. «C’est une très bonne nouvelle, car cela n’impliquera pas de piqûre en plus mais cela donnera une protection supplémentaire pour les enfants», explique Géraldine Blanchard-Rohner. Jusqu’alors, seule une injection à l’âge de 11 ans était recommandée si l’enfant n’avait pas déjà attrapé la maladie: «On a suffisamment de recul aujourd’hui et on voit qu’il n’y a pas plus de varicelle compliquée chez les adultes dans les pays où le vaccin est pratiqué sur les enfants.»

Un objectif aussi économique

Le but serait de mettre un frein aux épidémies à la crèche. Et ainsi éviter de (rares) complications, comme des infections de la peau. «Chez les jeunes adultes, 70% des malades ont des varicelles compliquées», explique la docteure. Mais le but de ce vaccin serait économique: pas d’absence au travail pour un parent, moins de médicaments à utiliser. Et surtout d’éviter l’absence d’immunité contre la maladie, qui peut être un poids supplémentaire en cas de maladie auto-immune.