Les cheminots du Léman Express poursuivent la grève
Les cheminots français du Léman Express sont en grève depuis 3 semaines. Ils réclament une prime mensuelle pérenne de 300 euros pour faire face au coût de la vie de l’autre côté de la frontière. Ce matin en assemblée générale, ils ont reconduit le mouvement.
Quatre trains seulement ce matin en provenance d’Evian sur l’axe le plus fréquenté, un seul depuis Saint-Gervais, sans compter les bus de substitution, les perturbations se font sentir au-delà d’Annemasse depuis le 18 octobre. Près d’un tiers des cheminots français du Léman Express font grève, tous revendiquent une augmentation de salaire de 300 euros bruts pour pouvoir continuer à vivre dans la région. Selon Emilien, cheminot et membre du syndicat Force Ouvrière, les loyers obligent à vivre loin d'Annemasse, les loyers restent chers et l'inflation n'arrange pas la situation.
Trois semaines de conflit face à une direction inflexible qui compte sur l’essoufflement du mouvement. Résultat, une grève tournante inter-service pour tenir sur la durée. "On doit s'annoncer 48 heures à l'avance pour se porter gréviste, ce sont les cadres qui conduisent les trains aux heures de pointe" précise Yannick Cugnet porte-parole Sud Rail.
Des revendications déjà exprimées au lancement du Léman Express en 2019.
Des discussions avortées en raison de la réforme des retraites et du covid notamment. "Ce qui fait notre salaire, ce sont les primes pour les horaires décalés, les week-ends, mais le salaire de base pour les jeunes embauchés tourne autour de 1400-1500 euros par mois" indique Yannick Cugnet.
Selon les syndicats, une vingtaine de démissions ont été enregistrées depuis le début de l’année.
La direction de Lémanis n’est pas compétente pour les questions salariales et renvoi à la SNCF qui ne veut pas faire d’exception régionales. Une délégation de cheminots va rencontrer la direction du Léman Express mercredi sans grand espoir. En attendant, le conflit se poursuit et une nouvelle grève massive a été votée pour lundi prochain.