Le système judiciaire expliqué aux élèves genevois
Sensibiliser les jeunes à la justice suisse, c’est le but de l’Avocat dans les Ecoles. Cette semaine, de nombreux avocats sont allé à la rencontre des élèves genevois. Entre questions/réponses et mises en situations, immersion dans une classe du centre-ville ce matin.
Le thème est sérieux, dans cette classe de 9ème au cycle de Sècheron. Ce matin pour l’Avocat dans les Ecoles, on parle justice. Plus encore, on parle système judicaire. Le tout avec autre genre de «maître». «Les jeunes connaissent beaucoup de choses de la justice au travers des séries américaines, mais découvrent une réalité qui leur semble souvent très éloignée. Là avec un cas pratique proche de leur réalité, ils se retrouvent confrontés à la possibilité que leurs actes puissent représenter une éventuelle infraction (...)», explique Me Charles Sulmoni.
Au programme, présentation du Code Pénal, loin du livre de chevet de ces élèves. Mais aussi la présentation et l'essayage de la robe de l'avocat, avant de se lancer dans le vif du sujet avec l’organisation d’un procès fictif. «Là on a quelque chose de concret, on leur explique que, finalement, un "petit" geste du quotidien peut les mener dans un tribunal» détaille Yasmina Sabaghi, l'enseignante qui nous acceuille aujourd'hui.
Des élèves magistrats ou sur le banc des accusés
L’audience est ouverte, les élèves prennent place. L’occasion de se mettre dans la peau d’une présidente de tribunal, d’un avocat ou encore d’un procureur.L’ordre des avocats de Genève organise chaque année ces interventions dans une centaine de classes du canton. Après la mise en cause d'une magistrate hier, dans une affaire d’écoutes illégales d’avocats, ce petit exercice avait d’autant plus de sens pour Charles Sulmoni. «Chaque justiciable doit pouvoir librement conférer avec son avocat. C'est un pilier de notre démocratie. Et nous devons pouvoir présenter à ces jeunes les piliers de la démocratie, dont le secret professionnel de l'avocat fait artie» estime-t-il.
Le procès fictif connait un franc succès. Verdict pour les 3 prévenus du jour : de lourdes peines pour cyberharcèlement sur Whatsapp et TikTok, injures et lésions corporelles. Pour les jeunes cette mise en scène permet de pouvoir se rassurer sur le déroulé des d’une affaire voire de créer des vocations.
«Dans une vie ça arrive au moins une fois, estime Alexandre, là on peut voir à quoi ça ressemble, comment ça se passe. Ça enlève un stress». De son côté aussi, Tyna a apprécié la découverte: «On entend parler de métiers par-ci par-là, mais là on a pu comprendre plus en profondeur celui d'avocat» se réjouit-elle. La jeune Chiara, quant à elle, envisage même des études de droit.
L’Opération L’Avocat dans les Ecoles se poursuit toute cette semaine dans les cycles genevois.