Genève

Thierry Apothéloz: «C’est le rôle de l’État de soutenir les familles»

09.11.2022 19h41 Rédaction

Le Conseil d’État a présenté aujourd’hui un plan de lutte contre le renchérissement. Le gouvernement va notamment augmenter les subsides maladie et les allocations familiales en 2023. Thierry Apothéloz, nous présente ce plan.

«Ce plan était non seulement nécessaire, mais surtout urgent au vu de la situation de notre pays, réagit Thierry Apothéloz. Nous avons un certain nombre de personnes qui vivent difficilement des fins de mois. Il était nécessaire de leur apporter un peu de soutien.» Le Conseil d'État a présenté ce matin son plan de mesures pour lutter contre le renchérissement, dû à l'inflation et à l'augmentation des assurances-maladie.

Mesure phare du plan du gouvernement, les subsides sont augmentés de 10 à 20 francs pour les adultes, de 15 francs pour les jeunes adultes et de 10 francs pour les enfants. 137’000 personnes bénéficieront des subsides d’assurance maladie. L’aide ira jusqu’à 320 francs.

Les allocations familiales seront aussi élevées de 11 à 15 francs selon l'âge. Enfin, l'allocation de logement pour les revenus les plus faibles et le forfait d'entretien pour bénéficiaires de l'aide sociale sont revus à la hausse. Au total, ce plan de mesures coûtera 66 millions de francs à l'État genevois. «Il y a vraiment un intérêt à soutenir les familles, on sait que la charge d’enfant pèse dans le budget des ménages», assume le conseiller d’État.

66 millions de francs

Mais ces mesures sont-elles uniquement un sparadrap face à l’inflation? «C’est hautement nécessaire. S’attaquer au prix des habits, de la nourriture, des matières premières, n’est pas dans le domaine de compétence du Conseil d’État. Nous avons besoin de réagir tout de suite. C’est le rôle de l’État de soutenir les familles», répond du tac au tac Thierry Apothéloz.

Le budget 223 sera déficitaire de 420 millions de francs l’an prochain (or crise du Crédit Suisse). Ce plan coûtera 66 millions de francs. Pour Thierry Apothéloz, il y avait urgence. Le conseiller d’État se défend toutefois de profiter de cette mesure pour faire campagne avec les deniers de l’État.