Les Hopiclowns soufflent 25 bougies

«Rire, c’est bon pour la santé» déclarait Johann Schneider-Ammann à l’occasion de la journée des malades. Un dicton populaire qu’applique Hopiclown depuis longtemps: l’association organise des visites auprès des enfants hospitalisés pour leur rendre le sourire. Elle fête aujourd’hui ses 25 ans. 

«J’ai perdu mon pouet !» s’exclame Sandrine Chervet, clown à l’hôpital, avant de le retrouver dans une trousse. Elle le glisse sous son short à paillettes, avant de continuer de s’habiller. Elle se prépare à endosser son rôle d’Octavine pour l’après-midi. Aujourd’hui, elle travaille en binôme avec Alexandre. Ils deviennent Octavine et Anatole dès qu’ils enfilent leur nez rouge. Les deux mènent leur vie de clown dans les couloirs de l’hôpital.

Travailler en étroite collaboration avec les soignants

Avant de saluer les petits patients, les deux artistes font le point avec l’équipe de soin. Et là, plus question de rire: les nez rouges tombent. «C’est important de savoir où on met les pieds. Ce qu’on demande c’est le prénom, l’âge de l’enfant, et puis la situation: on n’a pas besoin de connaître le diagnostic, mais savoir quelle est la situation du moment, si le diagnostic est lourd ou pas, s’il y a des choses particulières à savoir, si les parents sont tendus…» explique Sandrine.

Redonner le sourire aux enfants... et aux parents

Cet après-midi-là, Octavine et Anatole rendent visite aux enfants des urgences aux HUG. Les jeunes patients s’amusent, et les parents profitent aussi du spectacle: «ça m’a mis un peu de joie en effet, parce qu’on est inquiets avec les enfants. Alors quand il y a les clowns, ça dédramatise la situation et ça nous redonne le sourire» confie Jamel, le papa d’un jeune patient. Hopiclown est active aux HUG depuis 25 ans. Elle s’est inspirée du Rire médecin, une association de clowns hospitaliers à Paris: «C’est parti d’une initiative du personnel de l’hôpital, une doctoresse a fait une demande pour avoir des clowns aux HUG. Alors quatre de nos collègues sont allés se former à Paris» raconte Alexandre Vallet, clown à l’hôpital.

Pour son anniversaire, l’association organise une soirée de soutien le 10 novembre, et une exposition photo à partir du 22 novembre.