Gros potentiel géothermique à Genève
Le potentiel géothermique du canton est confirmé. 30% des besoins en chaleur seront couverts à l’horizon 2050. Les premiers forages seront exploités de façon industrielle d’ici 2026, de quoi conforter la stratégie du canton pour sortir des énergies fossiles.
Voilà à quoi ressemble le sous-sol genevois. Un terrain propice au développement de la géothermie de moyenne profondeur. Contrairement à ce que l’on croyait, les lignes de failles susceptibles de contenir de l’eau sont orientées dans un axe est-ouest, ce qui explique l’échec de certains forages comme à Lully ou Thônex. Désormais grâce à cette cartographie du sous-sol, on sait mieux où creuser. "Il y a toujours un risque résiduel que localement il n'y ai pas d'eau qui circule, mais on a un risque fortement diminué avec cette campagne sismique" précise Nathalie Andenmatten-Berthoud responsable du service géologique national.
L'eau est forcément présente dans les lignes de failles.
Même s’il reste aléatoire de savoir quelle est la quantité d’eau qui coule dans ces failles, les prévisions sont plus optimistes que prévu, le canton table sur une couverture de 30% des besoins en chaleur d’ici 30 ans. Pour le conseiller d'Etat en charge du territoire Antonio Hodgers, "C'est bon pour notre indépendance énergétique et c'est bon pour la planète parce que la géothermie n'émet pas de CO2".
Une cartographie souterraine obtenue grâce à ces camions vibreurs qui ont sillonné le canton l’an dernier. 100 Tera octets de données analysés, l’équivalent de 25 millions de morceaux de musique en mp3. Genève a préféré prendre le temps pour limiter les risques. "On a diminué le risque de forer au mauvais endroit, sachant que chaque forage coûte entre 20 et 100 millions" indique Christian Brunier directeur général des SIG.
Les prochains forages exploratoires se feront en 2024 et 2025 du côté de Meyrin et de Veyrier. En cas de succès, les premiers habitants de ces zones seront chauffés à la géothermie dès 2026.