Victoire d'étape pour la course de côtes de Verbois

La course de côte de Verbois gagne une manche. Une large majorité de la commission des pétitions du Grand conseil a soutenu la manifestation, convaincu par son caractère populaire. Les députés devaient trancher entre deux pétitions, une pour et une autre contre le maintien de la course. 

La commission des pétitions favorable au maintien

Deux camps s’opposaient frontalement à travers deux pétitions. A cause du bruit et du trafic excessif, Actif Trafic et l’ATE exigeaient l’abandon de la manifestation. Face à eux, les organisateurs de la course de côtes dénonçaient une menace vis-à-vis d’une manifestation populaire genevoise. Résultat, une large majorité des députés de la commission des pétitions a tranché en faveur du maintien de la course. Alors que les verts se sont abstenus, Sylvain Thévoz est le seul à avoir voté contre. «Les initiants se sont présentés en commission comme une association sympathique qui organise une course qui attire du monde. Après, 360 jours par an, le constat des habitants est sans appel: c’est insupportable, c’est infernal», s’exaspère l’élu socialiste.  

Le parti socialiste tiraillé 

Le PS est divisé sur le sujet. Youniss Mussa s’est rangé aux côtés de la droite et du MCG pour le maintien de la manifestation sportive. «Je regrette que l’on politise cette course entre ceux qui seraient pro motos et ceux qui seraient des fervents défenseurs de l’écologie. Il ne faut pas opposer les problématiques. Interdire cette course ne règlera pas les problèmes climatiques que l’on traverse. Cela vient au contraire imputer des loisirs pour les classes les moins favorisées du canton», argumente le jeune député. 

Les organisateurs de la course satisfaits 

Du côté des organisateurs on se félicite, même si les «jeux» ne sont pas encore faits. « On se réjouit de voir notre pétition envoyée au Conseil d’État. On espère qu’il prenne acte et nous laisse vivre», indique le responsable de la pétition du Norton sport club de Genève.  

Le Conseil d’État aura le dernier mot

Le Grand Conseil devrait probablement se prononcer sur la pétition favorable à la course dès l session du mois de janvier prochain en plénière. In fine, c’est le Conseil d’État qui aura le dernier mot. Exigera-t-il des aménagements ou maintiendra-t-il la course telle qu’elle existe aujourd’hui ?  Réponse au 1er trimestre 2023.