Genève

Affaire Maudet : «les Genevois veulent-ils élire un conseiller d’État corrompu?»

16.11.2022 18h19 Denis PALMA

rédaction

Cette annonce fracassante a fait réagir les partis politiques. Car Pierre Maudet est candidat aux prochaines élections cantonales en avril prochain. Alors que certains espèrent son retrait d’autres craignent que le nouveau volet de cette saga ne vampirise la campagne électorale. 

«C’est le peuple qui décide»

C’était le 28 septembre devant les caméras. Pierre Maudet annonçait officiellement sa candidature au Conseil d’État mais il prévenait déjà: rien, ni personne ne pourra se mettre en travers de son chemin. «Ce n’est pas le tribunal des médias, ni celui des réseaux sociaux, c’est le peuple qui décide», avait lâché l’ancien conseiller d’État.  

«Un conseiller d’État corrompu en charge de l’économie?»

Réaction au PLR: le sont les Genevois qui devront trancher mais en connaissance de cause: «la question politique qui se pose, c’est de savoir si Genève est prête pour qu’un conseiller d’État corrompu soit en charge de l’économie ou d’un autre dicastère?». 

«La sagesse voudrait que Pierre Maudet ne se présente pas à cette élection»

A l’hôtel de ville, la nouveau est sur toutes les lèvres. Le président du MCG lui enfonce le clou. «La sagesse voudrait que Pierre Maudet ne se présente pas à cette élection. Sinon cela va donner une mauvaise teinture à cette élection», analyse François Baertschi.  

Risque de déstabilisation des institutions

Au centre on pense que le crédit de Pierre Maudet est amoindri : «Je peux j’imaginer que cela va écorner son image, ça c’est sûr», déclare Jaques Blondin, président du Centre. Le PS lui craint le retour du chaos. «Le risque majeur serait de recréer une déstabilisation des institutions politiques telle que Genève l’a connu durant ces deux dernières années», explique la députée PS Caroline Marti. 

La nouvelle du jour affaiblit la droite  

Les Verts de leur côté comptent les points. La droite partait déjà divisée dans cette campagne électorale. «La nouvelle du jour les affaiblit un peu plus», soutient Delphine Klopfenstein, Présidente des Verts genevois.   

L’UDC Éric Leyvraz lui maintient son soutien à Pierre Maudet. «Monsieur Maudet n’a pas volé l’État, il n’a pas «piqué dans la caisse, il n’a pas volé le contribuable et Monsieur Maudet ne s’est pas trompé de carte de crédit comme certains», ironise l’ancien président du Grand Conseil. 

Verdict rendu avant ou après les élections? 

La justice genevoise doit donc de nouveau trancher l’affaire. Le fera-t-elle avant les élections cantonales d’avril prochain en pleine campagne électorale ou après? Réponse dans les semaines à venir.