Genève

«Il y a un problème d’accès à la justice pour les requérants d’asile»

17.11.2022 19h30 Rédaction

Solidarité Tattes

Il y a 8 ans jour pour jour, un incendie au foyer pour requérants d’asile des Tattes faisait un mort et plusieurs blessés graves. Dans 10 jours, le procès de ce drame se tiendra à Genève. Une «mascarade» pour le collectif Solidarité Tattes.

La mobilisation d'une trentaine de personnes s'est tenue sur les lieux du drame, huit ans après jour pour jour, comme chaque année depuis l'incendie. Le procès imminent qui pourrait être vu comme une aubaine ne change rien pour ceux du camp des lésés, au contraire: «Attendre huit ans pour rendre justice, ça montre qu’il y a un problème d’accès à la justice pour les requérants d’asile», lance Juliette Fioretta, membre du comité «Solidarité Tattes».

Elle qualifie les conditions actuelles d’accueil des requérants d'«indignes» avec des sanitaires en mauvais état, une même cuisine pour un nombre de réfugiés trop conséquent et des portes qui ne se ferment pas, créant ainsi un sentiment d’insécurité.

Un asile à deux vitesses

Juliette Fioretta compare la situation des requérants d'asiles venant d'Ukraine et ceux d'ailleurs: «On est content de ce qui est accordé en matière d’asile pour les réfugiés d'Ukraine, il est nécessaire de le faire. Mais il faut aussi le faire pour ceux qui viennent d’Érythrée, de Syrie et d’Afghanistan – et qui fuient les mêmes bombes».