Genève

Les assistantes en soins à domicile dans la rue

23.11.2022 17h29 Gilles MIELOT

redac

Dévalorisation, salaire pas à la hauteur, charges de plus en plus lourdes, les assistantes en soins et santé communautaire ont protesté aujourd’hui lors de plusieurs piquets de grève. Un débrayage et un tour de ville pour crier leurs revendications.

Elles ne lâchent rien. Le personnel qui effectue les soins à domicile sort de l’ombre. Mécontentes depuis plusieurs mois, et après des revendications portées directement auprès des élus qui restent sourds, la rue s’est imposée.

Des piquets de grève itinérants, passés par la rue Mermillod, les HUG et qui devaient s’achever sous les fenêtres du Conseil d’Etat.

Depuis 2017, cette profession qui comptait 734 personnes en 2020, a vu ses tâches et ses responsabilités augmenter. "Le matin, on est dans des palliatifs, dans des soins lourds, des responsabilités d'infirmière, puis l'après-midi on fait du ménage, en classe 10" dénonce Françoise, assistante en soins à domicile.

Le salaire, voilà le point d’achoppement, une rémunération qui n’est pas adaptée à leurs nouvelles responsabilités selon elles. "Cette fonction était présentée en classe 12, malgré de nouvelles compétences, on nous propose à peine une classe 11" affirme Laurentina Cristina Vais, déléguée syndicale du SSP.

Un niveau de salaire qui devrait être octroyé dès le 1er janvier prochain. Insuffisant pour les manifestantes qui demandent minimum la classe 12 ce qui représente entre 60 et 250 francs en plus par mois en fonction de l’expérience.

Autre revendication, l’assurance de conserver leur droit de pratique pour les protéger en cas d’incident. Le ministre de tutelle Mauro Poggia leur a promis un amendement à ce sujet. Les manifestantes qui étaient une soixantaine ce matin service minimum oblige attendent désormais des actes.