L'accord sur la fonction publique anéanti par les députés
La commission des finances a rendu caduc l’accord négocié entre le conseil d’État et le cartel intersyndical. Il accordait une indexation de 2,44% des salaires de la fonction publique et conditionnait l’annuité à des comptes 2022 positifs. Mais une majorité de gauche aidée par le MCG est allée plus loin en accordant l’annuité sans conditions.
"Les comptes 2022 seront positifs"
L’accord était ficelé. Une conférence de presse prévue. Mais au dernier moment tout s’est écroulé. Ce matin, à l’initiative du MCG suivi par la gauche, la commission des finances lors de l’examen du budget a fusillé cet accord en octroyant sans condition l’annuité pour 2023. L’accord conditionnait sa délivrance à des comptes positifs. «laisser dans l’incertitude les fonctionnaires durant le mois de janvier et février en leur disant on ne sait pas si vous aurez ou pas votre annuité alors que l’on sait à moins qu’une météorite ne tombe sur Genève que les comptes 2022 seront positifs, c’est complétement incompréhensible de ne pas donner l’annuité en tant que telle», explique François Baertschi, député MCG de la commission des finances.
Créations de postes supprimées ?
Du côté du cartel intersyndical on ne cache pas sa déception. Son président craint un retour de bâton. «Cela nous parait inévitable qu’avec ces petits arrangements de la commission des finances les créations de postes vont être coupées. Donc, on se mobilisera le cas échéant, on descendra dans la rue. 488 postes inscrits au projet de budget, c’était le minimum pour nous. Et si on commence à couper dedans, ce serait un budget dont on ne voudrait pas», réagit le président du cartel intersyndical Olivier baud.
Assemblée générale du personnel le 29 novembre
Selon nos informations, 50 nouveaux engagements de fonctionnaires pourraient être supprimés du projet de budget 2023 par la commission des finances. Une assemblée générale du personnel se prononcera sur des éventuelles mesures de lutte le 29 novembre.